Une tache sur le CV de la première femme du Perchoir. La récente nomination de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale a provoqué la colère d’une partie de l’opposition en raison de son rôle de co-rapporteur sur l’enquête Benalla. Surtout, l’Assemblée est désormais présidée par Yaël Braun-Pivet, celle-là même qui a enterré la commission parlementaire sur l’affaire Benalla. Symbole d’une Assemblée d’un autre temps, entièrement sous pouvoir exécutif. #DirectAN — Mathilde Panot (@MathildePanot) 28 juin 2022 La présidente du groupe La France Insoumise Mathilde Panot a accusé sur Twitter l’ancien ministre des affaires étrangères d’”enterrer la commission parlementaire sur l’affaire Benalla”. Il avait torpillé la commission parlementaire d’enquête sur l’affaire Benalla. Pour ses bons services à Macron, Yaël Braun-Pivet est la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale et est chargée de transformer des désaccords fondamentaux en « querelles stériles ». #DirectAN – Adrien Quatennens (@AQuatennens) 28 juin 2022 Une position soutenue par le député LFI de la première circonscription du Nord, Adrian Quatenens, sur le même réseau social, exprimant son regret pour une femme qui a “torpillé l’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla”.

Une commission d’enquête close sans rendre de rapport Le 20 juillet 2018, quelques jours après la médiatisation de l’affaire Benalla, une commission d’enquête est constituée à la demande de certains députés. Occupant le poste de présidente de la commission juridique, Yaël Braun-Pivet avait été nommée co-rapporteur de la commission de la majorité présidentielle aux côtés du député LR Guillaume Larrivé. Ce dernier avait quitté son poste quatre jours seulement après sa nomination, décrivant « une parodie » avec « des auditions ratées, des pièces non sollicitées » et « un empêchement de travail » selon lui par la majorité. De nombreux députés de l’opposition avaient quitté cette commission d’enquête, accusant Yaël Braun-Pivet de protéger l’Elysée. Le 1er août 2018, il a clos la commission sans faire de rapport, alors que les députés s’étaient donné 20 jours supplémentaires pour permettre à l’enquête d’avancer. Au vu de nouvelles preuves médiatiques présentées dans le dossier six mois plus tard, comme des passeports diplomatiques ou des déplacements professionnels d’Alexandre Benalla même après son limogeage, des députés PS avaient réclamé la réouverture de la commission. Une demande finalement rejetée par Yaël Braun-Pivet, qui avait dénoncé une demande “précipitée” et estimé que “les dernières révélations sur les agissements de M. Benalla n’entrent pas dans le périmètre précis établi en juillet”.