Un long câlin qui vaut la peine de lui donner. Quelques minutes après son élection, mardi 28 juin, Yaël Braun-Pivet, 51 ans, députée de La République en marche (LRM) des Yvelines, a été reçue devant le Petit Hôtel, à côté du Palais. – Bourbon, par son prédécesseur, Richard Ferrand. Battu dans son fief, le Finistère, ce cadre de la Macronie a de nouveau envie du perchoir. Il a dû décider de laisser son poste de quatrième personne de l’État à Mme Braun-Pivet, qui devient ainsi la première femme à occuper ce poste. L’ancien président de l’Assemblée nationale (LRM) Richard Ferrand et la députée des Yvelines (LRM) Yaël Braun-Pivet, qui lui succède au perchoir, au Palais-Bourbon, le 28 juin 2022. JULIEN MUGUET POUR “LE MONDE”
Pour sa première déclaration, debout, ignorant les 577 sièges d’une Assemblée quasi au complet, l’éphémère ministre français des Affaires étrangères a entériné “le long et sinueux (…) chemin vers l’égalité entre les hommes et les femmes”. Alors que les partis présidentiels – LRM, MoDem et Horizons – ne disposent plus de la majorité absolue, Mme Braun-Pivet a profité de l’abstention des 89 députés du Rassemblement national (RN) pour remporter le scrutin au second tour. Suite au départ du candidat RN Sébastien Chenu (Nord) à l’issue du premier tour, Mme Braun-Pivet devançait par 242 voix Fatiha Keloua-Hachi (Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, Nupes, 144). , Annie Genevard (Les Républicains, 60) et Nathalie Bassire (non signée, 16). Lire aussi : L’article est réservé à nos abonnés A l’Assemblée nationale, une semaine décisive pour le partage des postes clés entre l’opposition et la majorité

“Parler plutôt que se battre”

En amont de ces élections, qui ont marqué le début officiel de la 16e législature, la séance s’est ouverte à 15 heures. par le recteur de l’Assemblée nationale, José Gonzalez, 79 ans, député RN des Bouches-du-Rhône. Pour la deuxième fois sous la Ve République – après Edouard Frédéric-Dupont en 1986 -, il est un élu d’extrême droite qui parle du perchoir. Ses paroles ont troublé le public. M. Gonzalez, peintre, né à Oran, a parlé de sa ville natale, dont il a été “arraché”. “J’y ai laissé une partie de ma France et beaucoup d’amis. “Je suis un homme qui a vu son âme meurtrie à jamais” lors de l’indépendance de l’Algérie en 1962, dit-il, se définissant comme un “vrai patriote”. Un discours dénoncé dans la foulée par des eurodéputés de gauche, dont le “rebelle” Alexis Corbière, qui y a vu des “remarques négatives”. Les eurodéputés Raquel Garrido (LFI, Seine-Saint-Denis, dernier rang, centre) et Guillaume Garrot (PS, Mayenne, gauche), élus président de l’Assemblée nationale à Paris le 28 juin 2022. JULIEN MUGUET POUR “LE MONDE”
M. Rodriguez a cependant réitéré sa position au perchoir en fin d’après-midi pour annoncer les résultats du second tour de scrutin et déclarer victoire à Mme Braun-Pivet, sous les applaudissements des députés. Après avoir évoqué le nouvel accord politique, l’ancien président de la commission juridique – qui avait déjà posé sa candidature au perchoir en 2018 contre Richard Ferrand – a appelé les élus “à sortir de ces disputes stériles dont on nous a très souvent reproché”. “. Vous devez lire 53,12% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.