Alors que M. Macron a déclaré samedi dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il avait exclu le RN et La France Insoumise (LFI) de toute coalition éventuelle, estimant qu’ils n’étaient pas des partis au pouvoir, Le Pen a soutenu que le RN : “Non , bien sûr je ne suis pas d’accord avec lui et nous lui prouverons dans les années à venir, c’est-à-dire que nous visons à gagner. Nous travaillons tous les jours sur le terrain, nous travaillerons à l’Assemblée, pour gagner la prochaine élection présidentielle, car ce que nous voulons, c’est mettre en œuvre notre travail”. Il a rappelé la ligne de son groupe de 89 députés à l’Assemblée nationale pour la volonté de compromis et de vote “les textes qui vont dans le bon sens pour les Français, qui améliorent leur situation au quotidien, qui renforcent notre pays”. D’autre part, elle a annoncé que son parti voterait contre tout ce qu’il jugerait “toxique ou nuisible” à la politique gouvernementale. Interrogée sur la hausse de l’indice de la fonction publique à 3,5 % prévue pour cet été et annoncée mardi, Marin Lepen a indiqué que si la mesure allait dans le bon sens, son équipe voterait contre si elle était laissée à l’autonomie locale. autorités à “entreprendre l’augmentation”. “Nous nous battrons pour exiger de l’Etat de compenser, à l’euro près, les augmentations qui seront imposées aux collectivités”, a-t-il précisé. Il a également estimé que Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, avait “menti pendant toute la campagne présidentielle” en vendant “des montagnes et des merveilles” pour “la bonne santé de l’économie”. “La réalité, c’est que lors des précédentes élections présidentielles et législatives, il disait aux Français la vérité que nous avions exprimée pendant la campagne électorale, à savoir que l’économie française est dans un état catastrophique”, a-t-il poursuivi. évoquant notamment son “drame” le “mur d’inflation qui est devant nous”. Concernant l’annonce faite hier par ce dernier de prolonger la remise de 18 minutes sur la pompe, qui est financée par l’Etat, jusqu’à fin décembre, il a précisé que si le groupe RN votait la mesure pour ne pas punir les Français, « il n’était pas la bonne méthode » et a continué à défendre la réduction de la TVA sur les prix des carburants à 5,5 % « parce que la réduction de 18 cm, a déjà été absorbée, c’est-à-dire que les prix des carburants sont aujourd’hui exactement les mêmes que lorsqu’ils l’ont décidé ». Mme Lepen a également déclaré qu’elle était favorable à l’imposition d’une taxe sur les “super bénéfices” des producteurs de pétrole et de gaz, car ils avaient bénéficié financièrement de la guerre.