nouvelles du jour

Le chef de la diplomatie russe s’est offensé mercredi de la publication, par la chaîne de télévision France 2, d’un entretien entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, quatre jours avant que Moscou ne lance son attaque contre l’Ukraine. Evidemment l’indignation contre le pouvoir russe, qui n’a pas hésité à revendiquer la diplomatie. “L’étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales de (ces) enregistrements”, a noté le ministre Sergueï Lavrov lors d’un voyage au Vietnam. En même temps, quand on a des principes…

proposition du jour

“L’idée même de punir un pays qui possède le plus grand arsenal nucléaire au monde est absurde en soi. » L’ancien président russe Dmitri Medvedev s’est exprimé mercredi sur l’utilisation d’armes nucléaires, écartant par avance la possibilité de sanctions contre Moscou par la justice internationale alors que la Cour pénale internationale (CPI) enquête sur les crimes de guerre présumés commis en Ukraine. “L’idée même de punir un pays qui possède le plus grand arsenal nucléaire au monde est absurde en soi. Et cela constitue potentiellement une menace pour l’existence de l’humanité”, a écrit l’actuel vice-président du puissant Conseil de sécurité russe sur son compte Telegram.

Le numéro du jour

  1. C’est le nombre d’années de prison qu’une personne encourt si elle menace la sécurité de la Russie. En effet, ce mercredi, Moscou a adopté une loi punissant les appels à l’action contre sa sécurité, au moment où Moscou réprime toutes les voix opposées à son offensive militaire en Ukraine.

La tendance du jour

La guerre en Ukraine offre depuis février le sinistre spectacle d’un conflit de haute intensité dans lequel l’artillerie est décisive et dont l’issue pourrait aussi se jouer sur un élément logistique essentiel : les stocks de munitions. Particulièrement avides de projectiles en tous genres, des balles de fusil d’assaut aux obus de 155 mm en passant par les roquettes de précision, les militaires ukrainiens et russes se livrent une guerre d’usure des munitions, comme des soldats et du matériel. Quant aux obus, par exemple, selon un rapport de l’institut britannique RUSI, « la Russie tire environ 20 000 obus de 152 mm par jour, contre 6 000 pour l’Ukraine ». Mais les protagonistes n’ont pas les mêmes moyens. La Russie s’appuie sur une production répartie sur tout son territoire, avec un réseau de communication maîtrisé. L’Ukraine, en revanche, ne résiste que grâce aux réserves et aux usines de l’Occident.