Un autre arsenal thérapeutique repose sur les « anticorps monoclonaux », également indiqués pour prévenir le développement de formes sévères chez les personnes infectées à risque. Toute une gamme d’anticorps a été développée. Leur limite est que nombre de ces anticorps ont perdu tout ou partie de leur efficacité face à de nouveaux variants, notamment contre BA.5, le sous-type Omicron qui s’est répandu en France. Le cocktail d’anticorps Evusheld (AstraZeneca) semble avoir maintenu son efficacité contre ce sous-variant, bien que beaucoup moins que contre le variant Delta. De plus, un nouvel anticorps de Lilly, le bebtelovimab, serait très efficace contre BA.5… sauf que le labo le réserve pour l’instant uniquement aux Etats-Unis ! Cependant, ces anticorps doivent être injectés à l’hôpital, ce qui est évidemment moins simple qu’une prise orale ! A noter que les anticorps peuvent avoir d’autres usages : ils peuvent être utilisés en prophylaxie, sous forme d’injections tous les six ou trois mois, à des personnes non infectées mais à risque de formes graves. Enfin, il existe un autre antiviral, le remedisivir, qui n’a pas été développé spécifiquement contre le Covid-19, mais peut dans certains cas être prescrit.