“Sur les questions de sécurité, il faudra attendre la nomination du nouveau préfet de police”, a déclaré l’ancien candidat LR à la présidentielle avant d’être interrompu. « Non, n’avons-nous pas annoncé le départ du préfet cet été ? demanda-t-il alors, avant de changer d’avis. « Je ne suis pas dans le secret des dieux. » “Il fallait voir le préfet de région, on se croirait dans un dessin animé, il en reste bouche bée”, glisse un élu. “Je pense qu’il s’est trompé, c’était tellement spontané”, a déclaré Annie Lahmer, conseillère régionale du groupe Pôle Écologiste, qui “serait heureuse que le préfet Lallement s’en aille”. “C’est le signe de la fièvre politique, juge de son côté Céline Malaisé, du groupe Gauche communiste, écologiste et citoyenne. En tout cas, le départ du préfet serait une bonne nouvelle pour tous les élus locaux, qui n’ont plus aucun dialogue possible avec lui. » Accompagné de Valérie Pécresse, on est surpris par l’ampleur des réactions : « C’est de notoriété publique, le préfet de police a lui-même dit qu’il allait partir bientôt. « Et nous nous empressons de préciser que Valérie Pécresse inaugurera mardi prochain le pôle sécurité des transports d’Île-de-France à Paris… en présence du préfet Lallement. Dans laquelle il pourra donc répéter, en personne, l’expression de ce regret lancée en guise de conclusion ce mercredi : « Et toutes mes excuses au préfet Lallement si je l’ai enterré trop vite ! »
Il veut quitter son travail
Didier Lallement, 65 ans, critiqué pour sa vision musclée du maintien de l’ordre, dirige la préfecture de police de Paris (PP) depuis mars 2019, suite au pillage des Champs-Élysées lors d’un gilet jaune de mobilisation. Mis en cause pour avoir géré l’ordre public lors des incidents survenus aux abords du Stade de France lors de la récente finale de la Ligue des champions de football, le préfet de police a reconnu “un manquement” et des chiffres inexacts sur le nombre de faux billets ou de supporters sans billets. Plusieurs sources policières ont indiqué à l’AFP que Didier Lalemagne avait déjà indiqué, bien avant le fiasco du Stade de France, sa volonté de quitter le PP à la fin de l’été pour revenir dans son administration d’origine, la Cour des comptes, avant de prendre sa retraite. En interne, à la préfecture de police de Paris, cette bourde de Valérie Pécresse est perçue comme “une demi-boule” tant le départ imminent de Didier Lallement n’est plus un secret pour personne. « Il devait partir fin août à l’expiration de son contrat, nous dit-on. Il y a quelques mois, il a annoncé qu’il ne voulait pas accorder de prolongation. Mais voilà, selon nos informations, une récente infection au Covid dont il peine à se remettre pourrait accélérer les choses.