Le 9 septembre 2019, Julien Morlot, originaire de Saint-Jean-de-Thurigneux dans l’Ain, est en Savoie pour suivre une formation d’agriculteur boulanger. Ce jour-là, alors que ce sportif de 31 ans nageait dans le lac du Bourget, il est décédé après avoir été percuté par une vedette. Une heure après le drame, des bateliers découvrent le corps sans vie de Julien Morlot. L’identité de l’opérateur du hors-bord reste inconnue à ce jour. Coup de coeur pour les parents du jeune homme. Demandé par ProgrèsMichel Morlot assure cependant que le pilote savait qu’il avait heurté son fils. “Le pilote s’est rendu compte de ce qu’il avait fait, en fait, selon un témoin arrivé en retard, il a appelé le capitaine du lac”, a-t-il dit. Cependant, aucun accident n’est signalé lors de cette escale et le pilote du navire poursuit sa route. “Je ne le blâme pas pour l’accident, mais pour sa lâcheté. Il a laissé un homme blessé et submergé sans s’arrêter, ce n’est pas acceptable”, a déclaré Michel Morlot à nos confrères de Progrès.

L’enquête a été close sans suite

Pendant trois ans, les gendarmes et le parquet de Chambéry ont minutieusement mené l’enquête, étudiant minutieusement les quelque 4 000 bateaux qui naviguaient sur le lac. Cependant, l’enquête a finalement été rejetée, laissant la famille avec des questions sans réponse sur les circonstances exactes de la mort de Julien. Près de trois ans après les événements, ce père endeuillé lance aujourd’hui un appel solennel à celui qui est responsable de la mort de son fils.

“Puisse-t-il nous apporter justice et compréhension”

Michel Morlot ne dit pas qu’il n’est « pas animé d’un désir de vengeance ou d’une quelconque colère ». Il veut juste que « justice soit rendue à Julien ». Aujourd’hui, il lance un appel à cette personne et à son entourage pour qu’ils se manifestent. « Qu’il nous apporte justice et compréhension en se dénonçant », clame Michel Morlot, qui dit rechercher « l’apaisement pour nous, pour toute la famille, pour les sœurs de Julien, ses nombreux amis et même pour lui (ndlr.) conscience’. Avec cet appel, ses proches ont ainsi un dernier espoir d’apaiser enfin leur douleur, même si “la blessure qu’est la perte d’un enfant ne pourra jamais se cicatriser”, a confié Michel Morlot au Progrès.