En début de soirée, c’est surtout un incendie “en évolution très défavorable”, “en végétation dense”, vers le hameau reculé de Bordezac, dans le massif des Cévennes, au nord du Gard, qui a alerté les secours. Débuté vers 17 heures, l’incendie avait déjà touché 400 à 500 hectares vers 20 heures, selon les pompiers. “Cet incendie est, comment dire, un grand incendie”, a expliqué à l’AFP le commandant Tanguy Sagères, chargé de la communication des sapeurs-pompiers du Gard. Situation catastrophique dans le nord du #Gard, limitrophe de l’Ardèche. Le #feu est particulièrement violent.… https://t.co/uUhtg5qJdq – loicspadafora (@Loïc Spadafora)
Caroline Cayeux, ministre déléguée aux collectivités territoriales a annoncé qu’elle se rendrait “immédiatement dans le Gard pour apporter [s]nous soutenons les pompiers, les sauveteurs et toutes les agences gouvernementales qui luttent contre les flammes et garantissent la sécurité de la population”. A 20h, les pompiers ont conseillé aux habitants de Bessèges et Gagnières de “rester confinés chez eux”, rappelant que “seuls les services de sécurité peuvent décider d’une évacuation”. Cet arrêté d’évacuation a déjà visé une trentaine d’habitants du hameau de Bordezac, “sécurisé dans un restaurant” d’une commune voisine, Jean Rampon, le sous-préfet d’Alès, au siège des pompiers de Bessèges. Sur place, 150 pompiers s’étaient déjà mobilisés jeudi après-midi, dans l’attente de renforts. Au total, 900 pompiers sont prévus pour combattre cette catastrophe, a indiqué Caroline Cayeux vers 1 heure du matin. lors d’un point presse à Bessèges, soulignant que les pilotes des sept Canadairs et des trois Dash mobilisés reprendront leurs virages vers 6h30. Incendie secteur Bordezac : Mise à jour à 19h40 https://t.co/ow5f5A8ROg — Préfet30 (@Préfet du Gard)
Point sur l’incendie de Bordezac. Les pompiers resteront mobilisés dans la nuit et dans les prochains jours… https://t.co/WRn308GAjc – pompiersdugard (@Sapeurs Pompiers du Gard)
Un autre incendie faisait encore rage jeudi après-midi dans le Gard, à Générac, au sud du département. Face à cet incendie qui couvrait 150 hectares de végétation basse et de pins, 50 engins et 120 hommes sont mobilisés. C’est dans cette commune que Franck Chesneau, pilote d’un Tracker 22, a perdu la vie en août 2019, combattant un violent incendie qui avait brûlé 800 hectares de végétation.

Trente incendies se déclarent dans les Bouches-du-Rhône

Dans le département voisin des Bouches-du-Rhône, les sapeurs-pompiers du département ont dû faire face à au moins 35 incendies dans la journée. Et plus précisément à Arles, vers midi, avec un feu de roseaux et de broussailles dans une zone commerçante. Poussé par un fort mistral, le feu s’est rapidement propagé pour finir par sauter la Nationale 113, un axe stratégique qui sécurise l’intersection de l’A54 entre Nîmes et Marseille et la coupe dans les deux sens. Dans le secteur, quatre Canadairs et jusqu’à 185 pompiers se sont livrés à une sorte de “guérilla urbaine” tout au long de l’après-midi pour “tout faire” pour empêcher le feu d’atteindre les habitations ou commerces avoisinants. Au moins huit habitations ont été endommagées, mais plusieurs centaines pourraient être sauvées, selon les pompiers. Les rafales ont atteint jusqu’à 85 km/h jeudi dans les Bouches-du-Rhône, où la préfecture avait interdit l’accès aux 25 massifs du département, du Parc national des calanques aux Alpilles tout près d’Arles. En fin d’après-midi, les pompiers des Bouches-du-Rhône ont également pris en charge deux autres incendies, l’un à Martigues, dans la région de l’Escaillon, où les pompiers ont recommandé la fermeture des volets et du confinement, l’autre au Puy-Sainte-Réparade. au-dessus d’Aix en Provence. Au total, plus de 160 pompiers ont été mobilisés sur ces deux autres fronts. La mairie de Martigues, qui avait activé une cellule de crise, a toutefois indiqué à l’AFP que l’incendie était “en train d’être bien maîtrisé”. Des résidents évacués d’un Ehpad étaient ainsi en voie de réinsertion. Le monde avec l’AFP