Combien y a-t-il de postes vacants ?

Au total, plus de 4 000 postes restent aujourd’hui vacants, suite aux concours d’enseignants organisés ces dernières semaines. Près de 20 000 nouveaux enseignants sont en cours de recrutement mais cela ne suffit pas. Cela représente un peu plus de 80% des postes ouverts. C’est bien moins qu’en 2021, où le chiffre était de 94 %. Les difficultés de recrutement de cette année 2022 sont sans précédent.

Où sont les principales pénuries d’enseignants ?

Toutes les classes scolaires sont concernées dans les mêmes proportions. Les compétitions n’étaient pas aussi achalandées au niveau élémentaire qu’au niveau collégial et secondaire. Mais d’un autre côté, toutes les régions ne sont pas dans le même bateau. Certains sont plus attrayants que d’autres. Conséquence, pour l’école, la pénurie d’enseignants est flagrante en Ile-de-France, notamment dans les départements hors Paris, où seulement un peu plus de la moitié des places sont pourvues. Dans l’enseignement secondaire, les situations sont également différentes selon les matières. Il n’y a pas de problèmes en histoire-géographie, en éducation physique et sportive (EPS), ou encore en sciences de la vie et de la terre (SVT). En revanche, ça colle vraiment aux classiques et à l’allemand où la moitié des recrutements nécessaires n’ont pu se faire. D’autres matières sont également en tension : physique-chimie, lettres modernes et mathématiques. Sur ce dernier sujet, on en a beaucoup parlé ces derniers mois, mais le ministère est en réalité moins inquiet que d’autres : la baisse des professions est récente et ne devrait pas être trop difficile à couvrir, assure Pap’s environnement Ndiaye.

Comment le ministère compte-t-il remédier à ces lacunes?

La solution, pour le ministère, tient essentiellement en un mot : les entrepreneurs. L’Éducation nationale veut embaucher des personnes qui n’ont pas réussi le concours, des contrats à durée déterminée, qui ne sont pas fonctionnaires. Plusieurs académies ont déjà organisé des journées de recrutement sur ce modèle. Le ministère assure qu’un effort particulier sera fait pour former ces nouvelles recrues fin août, avant la rentrée. Des cellules seront également créées dans chaque presbytère, pour répondre aux difficultés des établissements face à l’absentéisme. Si ces chiffres sont assez éloquents, l’équipe de Pap Ndiaye se dit confiante pour la rentrée. Il confirme que cette réduction des recrutements était prévue et rappelle que des mesures sont envisagées dès l’automne 2022 en concertation avec les syndicats, pour améliorer l’attractivité de la profession, à commencer par des revalorisations salariales.