Les démissions se poursuivent au sein du gouvernement britannique. Mercredi 6 juillet, au lendemain du départ retentissant des ministres de la santé et des finances, le sous-secrétaire à l’enfance et à la famille, le responsable des normes scolaires et le secrétaire adjoint aux transports ont annoncé leur départ du gouvernement, affaiblissant encore le Premier ministre Boris Johnson. , a été entraîné dans une vague de scandales. Le secrétaire d’État à l’Enfance et à la Famille, Will Quince, a jugé qu’il n’avait “pas le choix”, après avoir réitéré la “bonne foi” dans les médias fournis par les services du Premier ministre “qui se sont avérés inexacts”. a démissionné, estimant qu’il y avait eu une “perte de confiance” tandis que le ministre des normes scolaires Robin Walker a expliqué que sa décision était motivée par le regret que le parti conservateur ait été “détourné de sa mission première par des interrogations persistantes sur son équipe dirigeante”. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés Royaume-Uni : la pression monte sur Boris Johnson, après une série de démissions au sein de son cabinet

Scandales à répétition

Mardi après-midi, le secrétaire à la Santé Sajid Javid et le ministre des Finances Rishi Sunak ont ​​annoncé leurs démissions à quelques minutes d’intervalle, lassés des scandales à répétition qui secouent le gouvernement depuis des mois. Ces démissions interviennent alors que le premier ministre vient de s’excuser d’avoir nommé Chris Pincher dans son gouvernement en février, chef adjoint responsable de la discipline parlementaire des députés conservateurs. Ce dernier était accusé d’avoir attouché plusieurs hommes, une information dont Downing Street avait connaissance depuis 2019 mais que le Premier ministre a dit avoir “oublié”, le nommant. L’ancien secrétaire du Brexit, David Frost, qui a également démissionné en décembre, a déclaré que leurs départs étaient justifiés et a appelé Boris Johnson à démissionner avant que la situation ne s’aggrave. Des ministres qui lui sont fidèles ont confirmé leur soutien, comme Nadine Dorries, chargée de la culture. Parfois, il est “facile de partir” mais “beaucoup plus difficile” de mettre en œuvre des réformes pour le pays, a déclaré mercredi Nahim Zahawi à SkyNews.

“L’été du mécontentement”

Lors de la séance hebdomadaire de questions au Premier ministre, qui a débuté mercredi à 13 heures, Boris Johnson a fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de quitter son poste. “Le travail d’un Premier ministre dans des circonstances difficiles, quand on s’est vu confier un mandat colossal, c’est de continuer à avancer”, a-t-il dit. Déjà assez affaibli par le scandale du parti Downing Street pendant la pandémie, il avait déjà survécu à un vote de défiance de son propre camp il y a quelques semaines. Lisez aussi: Article pour nos abonnés ‘Partygate’: Boris Johnson gagne la confiance des députés conservateurs mais sort du vote très faible
Le cadre économique est également particulièrement fragile, avec une inflation au plus haut depuis quarante ans à 9,1% en mai sur douze mois. Après une grève historique des cheminots fin juin, les syndicats ont déjà appelé à un “été de la grogne” et plusieurs professions – avocats, personnels de santé, enseignants – ont appelé à des mouvements sociaux. Selon un sondage YouGov mardi après-midi, 69% des électeurs britanniques estiment que Boris Johnson devrait démissionner. Plus de la moitié (54 %) des électeurs conservateurs en 2019 pensent que le premier ministre devrait démissionner. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Un an de drift au 10 Downing Street
Le monde avec l’AFP