Suite à ces dernières négociations, qui se sont déroulées en présence de la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, de l’Assurance maladie et de la Fédération des associations de patients France Assos Santé, c’est désormais au Premier ministre, Elisabeth Borne, de trancher. Les résultats seront annoncés officiellement vendredi ou lundi, “au plus tard”, a indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. Des annonces très attendues par le personnel hospitalier, qui alerte depuis des semaines sur la grande crise qui secoue l’hôpital et, en premier lieu, les services d’urgence. Lire aussi : Article pour nos abonnés Comment les hôpitaux préparent l’été
Par ailleurs, le SAMU-Urgences de France, dont François Braun est président, a annoncé fin mai qu’au moins 120 services d’urgence avaient été contraints de fermer ou de se préparer. prélude, pour certains, à un été non maîtrisé. Près d’un mois plus tard, l’association “présente, aujourd’hui, une liste malheureusement non exhaustive de 133 services d’urgence en difficulté (dont onze au CHU et les deux CHR). “Aucune zone n’est épargnée”, indique le rapport.

“Préréglage systématique”

Cette “boîte à outils” d’une soixantaine de pages est largement inspirée du rapport Carli-Mesnier – du nom de ses auteurs, Charente Thomas Mesnier et le professeur Pierre Carli – publié en 2019, et rédigé par le Dr Jean-Yves Grall, en 2015, preuve, si nécessaire, que “la crise que traversent actuellement les services d’urgence n’est que la partie visible d’une crise structurelle plus profonde” qui touche tout dans le système de santé : de l’aval à l’amont en passant par le centre névralgique des urgences. Première recommandation : « Informer la population avec une campagne nationale pour le bon usage des services d’urgence. Autrement dit, arrêtez de vous rendre automatiquement aux urgences, mais appelez le 15 avant de vous déplacer. Selon les études, 20 à 30 % de l’activité d’un service d’urgence est associée à une pathologie non urgente qui nécessite un simple avis en cabinet ou un avis de médecine générale. Il ne vous reste plus qu’à lire 56,96% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.