Le taux d’occupation dans certains hôpitaux atteint 100%, voire 150%. « Nos collègues des urgences travaillent extrêmement fort et dépendent de notre capacité à voir les patients. Quand ça déborde, ça veut dire qu’il y a des patients qui ne sont pas au bon endroit avec le bon encadrement », explique Dre Amélie Boisclair, intensiviste à l’hôpital Pierre-Le Gardeur. Au CHU Sainte-Justine, le responsable de l’aide médicale souligne que son hôpital fait face à une forte cadence, car l’établissement est sous-équipé et à capacité maximale. Mme Boisclair n’est pas optimiste quant à l’avenir. “Le manque de personnel est un problème majeur et ne peut pas être résolu en un claquement de doigts (…). La population vieillit et a besoin de plus de soins. Et concernant les cas de COVID, je demande à la population de nous aider. Protégez-vous », dit-il. Afin de ne pas aggraver la situation, Urgences-santé a envoyé un message à la population. «Lorsque votre situation n’est pas une urgence, nous encourageons les gens à appeler le 811 pour obtenir des conseils. C’est une fausse croyance que la vie passe dans une ambulance », a expliqué Jean-Pierre Rouleau, chef de service aux Urgences-santé.