Début timide de Serena Williams, son souffle s’est rapidement arrêté
364 jours après son dernier match officiel dans le même centre, alors qu’il abandonnait au premier tour de Wimbledon face à Aliaksandra Sasnovich l’an dernier (3-3, ab), Williams a logiquement commencé la partie timidement, cherchant ses sens et son rythme. . Quatre fautes (deux revers, deux à la volée) dans les cinq premiers points ont donné à Tan un break d’entrée. Malgré les signes d’essoufflement prématuré, le “quadra”, qui a poussé son premier cri de rage de la nuit derrière un service gagnant 2-0, a progressivement augmenté son intensité. Assez pour revenir puis passer, 4-2. Une statistique suggère à quoi ressemblerait la suite de ce match : après trois matchs, Williams avait marqué 75 % de ses tirs sur le terrain, contre seulement 8 % pour Tan. Pour éviter de participer à des échanges longs et répétitifs, l’Américain a dû essayer de faire la différence dès les premiers coups de raquette, notamment dans les retours très agressifs, lorsque le jeune Français (24 ans) s’est formé afin d’épuiser son adversaire. avec amortissement. -séquences de gousses et tranches rasantes qui l’obligent à heurter des appuis bas. Quand elle parvenait à s’installer les deux pieds sur le terrain et à envoyer de grosses claques de coup droit ou de revers, celle qui a remporté 23 titres du Grand Chelem (le dernier à l’Open d’Australie 2017) prenait régulièrement le dessus. Quand Tan a renversé l’échange avec une belle défense et offert sa petite cuisine avec des slices et des amortis, tout est devenu plus sensible, notamment dans les virages vers l’avant et le petit jeu au filet. Le crossover s’est donc poursuivi (2-0 Tan, 4-2 Williams, 7-5 Tan) jusqu’au bout d’un premier round que la France a finalement remporté, grâce notamment à une série de slices suivie d’un break coup droit croisé gagnant à 5- 5, après une passe gagnante pour boucler le set à 1h04. La joie d’Harmony Tan après le super tie-break. (P. Lahalle / L’Equipe)
Williams, quel cœur !
Physiquement marqué pourtant, Williams a débuté la deuxième manche, jouant sous le toit, de nuit, avec un blanchissage avant de prendre part à un énorme match de près de 20 minutes (12 nuls !) au service de Tan. Sa septième balle de break était la bonne, la Française écrasée envoyait un coup droit vers le siège de l’arbitre. L’Américain a sauvé quatre balles de break lors du match suivant et s’est envolé pour obtenir rapidement un set partout. La course reprenait avec revanche dans une troisième manche intense où chacun répondait aux accélérations des uns et des autres. Menant 3-1, minée par les retournements de plus en plus précis de la cadette des sœurs Williams, Tan a trouvé le moyen de réagir en menant 4-3. Mais elle avait un acteur face à elle dans une mission, animée par une volonté qui n’appartient qu’à elle. Quasi diabolisée, Serena Williams a fait le break à 4-4 et a levé les mains au ciel pour la première fois les larmes aux yeux. Cependant, au moment où elle a terminé son service, elle a craqué. Dans une montée en chaussette, il a été pénalisé d’une passe par Tan qui est revenu à la hauteur puis est passé devant, 6-5. De retour sur le mur, Williams commettait une énorme erreur dans une volée de revers haut qui offrait une balle de match à son adversaire. Il l’a sauvée avec … du volley-ball en coup droit élevé cette fois! Cette rencontre pas comme les autres devait se terminer par un magnifique tie break. Comme dans tout le match, les deux joueurs se sont rendus coup pour coup : Williams 4-0 puis 5-4 Tan qui a réussi le mini break avec un attaquant dans le changement pour mener 8-6. A 9-7, l’Américain a envoyé le dernier filet dans le filet. Tan, qui avait “J’ai peur” en découvrant le tableau, il venait de remporter le match le plus célèbre de sa carrière. Williams a quitté le terrain, saluant le public en souriant.