Le Comité d’organisation de l’élection du chef du PCC (COEC) a pris la décision de disqualifier le candidat mardi après-midi suite à une recommandation du directeur général des élections (CEO). M. Brown aurait omis de répondre de manière adéquate aux allégations anonymes selon lesquelles le financement de sa campagne avait été brisé. Mercredi, M. Brown s’est livré à une bataille contre la direction du parti, l’accusant d’être en faveur de Pierre Poilievre, le favori de la course, dans divers médias du Canada anglais. Dans un communiqué publié mardi soir, sa campagne a évoqué “un comportement répréhensible et antidémocratique” et même une “accusation” contre le KKK, qui “n’est pas sérieux dans sa volonté de gagner les élections législatives”. Mauvaise nouvelle pour Charest Ce n’est pas une nouvelle dont le clan Charest peut se réjouir. Comme le vote à la direction permet des choix multiples, la plupart des analystes ont convenu que les partisans de Jean Charest et de Patrick Brown se donneraient leur deuxième choix, conformément à leur idéologie plus progressiste. En l’absence de M. Brown, il n’est pas garanti que ses concitoyens, principalement des Ontariens, se tourneront vers M. Charest, un politicien qu’ils connaissent beaucoup moins. “L’équipe de Charest devra désormais redoubler d’efforts pour identifier, persuader et contacter les partisans de M. Brown afin de les amener à voter lorsqu’ils obtiendront leur bulletin de vote”, estime le stratège conservateur Rudy Hasney et ancien conseiller politique du gouvernement Harper. Jean Charest devrait aussi tenter de débaucher des bénévoles de la campagne de M. Brown s’il veut atténuer le choc de sa sortie, croit-il. Le seul côté positif pour M. Charest, selon M. Husny, c’est qu’”au moins maintenant il peut avoir un message très clair à tous les membres disant ‘si vous ne voulez pas de M. Poilievre, c’est moi et seulement moi’”. À cause des allégations contre M. Brown, il serait dangereux que Jean Sarres se colle trop près de lui, et plutôt que Patrick Brown soutienne trop ouvertement l’ancien premier ministre du Québec, qui a fait de “la loi et l’ordre” l’un de ses membres. mantra pour la lutte, quant à lui, juge Yan Plante, ancien conseiller de Stephen Harper lors de ses campagnes électorales. “La différence entre Jean Charest et Pierre Poilievre dans cette course, c’est que Jean Charest n’a aucune marge de manœuvre sur son chemin vers la victoire, car il a besoin de chance et d’un alignement parfait des planètes, alors que Pierre Poilievre a toujours un peu plus de marge de manœuvre”, a expliqué. La campagne de Jean Charest a qualifié les allégations contre M. Brown de “profondément troublantes” et estime qu’il faut “aller au fond des choses le plus rapidement possible”. Selon le dernier sondage Léger, publié le 25 juin, 44 % des électeurs conservateurs croient que Pierre Poilievre ferait le meilleur premier ministre, comparativement à 14 % pour Jean Charest. La date du vote est fixée au 10 septembre.