Languettes et languettes fourchues. Depuis plusieurs mois, la rumeur veut que Didier Lalemaine quitte la préfecture de police de Paris, où il occupait le poste de préfet depuis début 2019 suite au limogeage de son prédécesseur, Michel Delpuech, mis en cause sur sa gestion de la crise. gilets jaunes à Paris. A plusieurs reprises, selon des proches du haut fonctionnaire, c’est le préfet de police de Paris lui-même qui a exprimé le souhait de partir et de prendre sa retraite à la fin de l’été, juste avant son 66e anniversaire. Mais ce mercredi 6 juillet, c’est la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse qui a publiquement annoncé son départ. Alors qu’il présidait le conseil régional devant les élus d’Ile-de-France, l’ancien candidat à la présidentielle a affirmé que “sur le plan des questions de sécurité”, il faudrait encore “attendre la nomination du nouveau préfet de police”. Feignant d’ignorer que cette information était confidentielle, elle a finalement assuré “qu’elle n’est pas dans le secret des dieux”. Les pâtes du siècle ? Pas vraiment si l’on en croit les élus de Paris et d’Ile-de-France, qui ont tous plus ou moins entendu parler des souhaits de changement de Didier Lallement. “Désolé pour le préfet Lallement si je l’ai enterré trop vite”, s’est excusée Valérie Pécresse, qui ne semblait pas vraiment gênée par la situation.
Vous avez déjà un pied dehors ? Mais si tout le monde semble être au courant de ce départ imminent, d’autres sont troublés de voir le préfet de police de Paris dans les abonnés absents. Au premier rang se trouve la maire de la capitale, Anne Hidalgo, qui a regretté son absence du Conseil de Paris mercredi, lorsque ce dernier est convoqué pour répondre aux questions des élus. L’édile de Paris s’est d’ailleurs empressée d’exprimer son “indignation”, jugeant “incompréhensible” et “particulièrement inélégant” que ce représentant de l’Etat, certes “pardon pour le Covid”, ne participe pas au Conseil de Paris. Et ce, même s’il affirme l’avoir invité à le faire par visioconférence. Le regret a également été exprimé par d’autres élus de Paris, comme Raphaëlle Rémy-Leleu, élue écologiste de Paris Centre, qui a même appelé à la démission de Didier Lallement. “Ce n’est pas la première fois que le groupe écologiste remet en cause le positionnement institutionnel de la préfecture de police, un problème renforcé par la manière dont Didier Lalemaine choisit (de ne pas) remplir ses fonctions”, a-t-il déclaré.