Parce qu’il espère que ses consignes seront respectées

Face à la commission juridique, François Brown a confirmé que la stratégie du gouvernement était “claire”. Celle-ci, a-t-il expliqué, s’articule autour de trois axes : “renforcer les gestes barrières”, “vacciner les plus fragiles” et utiliser des traitements comme le Paxlovid et les anticorps monoclonaux. Dans le premier point, le ministre de la Santé appelle, sans y obliger, à porter “des masques là où on est les uns sur les autres” et rappelle l’importance du lavage des mains. “Rappelons-nous les gestes barrières, nos concitoyens sont responsables et les utiliseront”, a-t-il déclaré. Dans le deuxième axe, François Braun a confirmé que « la vaccination contre les formes sévères [sauvait] vies”, ajoutant qu’en tant que “médecin urgentiste, il a vu trop de décès évitables”. quatrième injection, selon le cas). Quant aux traitements comme le paxlovid, le ministre a relevé qu’ils permettaient de “diminuer très significativement le risque d’hospitalisation des personnes vulnérables”. François Brown précise que « 1 500 patients [avaient] bénéficié de ce traitement la semaine dernière », soit une augmentation de plus de 50 % par rapport à la semaine précédente. “Il faut vacciner quand on est vulnérable et il faut le faire maintenant, alors qu’on n’a pas atteint le pic [de la septième vague]”, marteau @ fbraun55. # DirectAN # COVID19 pic.twitter.com/iW6bXULtx7 – LCP (@LCP) 5 juillet 2022

Parce qu’il espère une vague plus faible que les précédentes

Le ministre de la Santé a clairement noté une augmentation des admissions dans les services hospitaliers conventionnels et, dans une moindre mesure, les soins intensifs. Cependant, il a souligné que cette augmentation est, jusqu’à présent, “bien inférieure au pic de janvier” et sans comparaison avec les vagues précédentes, “d’une ampleur encore plus grande”. Se montrant confiant, il a toutefois confirmé que le gouvernement restait “extrêmement attentif à l’évolution de la situation dans le cadre de ce que l’on sait de l’hôpital”. Quand ce pic sera-t-il atteint et à quelle hauteur sera-t-il ? “Je ne peux pas vous dire avec certitude quand le pic de l’épidémie sera atteint, a reconnu le ministre. Les scientifiques esquissent un horizon dans deux ou trois semaines et pointent les incertitudes des prévisions à ce stade. Ce que nous observons des pays qui ont connu auparavant une circulation virale comparable à celle que nous vivons, c’est qu’ils ont atteint leur pic en environ six semaines », a déclaré François Braun, citant l’Afrique du Sud et le Portugal. “Nous vivons une septième vague de Covid-19”, assure le ministre de la Santé @fbraun55. Il présente un projet de loi qui présente des mesures “minimales, mais nécessaires”. #DirectAN #COVID19 pic.twitter.com/s8PlpTTd5y – LCP (@LCP) 5 juillet 2022 Au Portugal, les deux dernières vagues (celles de mars et de mai-juin) ont été bien plus faibles que celles de l’hiver 2021-2022, en termes de nombre de cas positifs. Mais il s’avère difficile d’appliquer la même formule en France. Faute de moyens et de données, les chercheurs et épidémiologistes français n’ont pas été en mesure d’établir des prévisions solides et fiables pour cette septième vague, la première depuis le début de la pandémie.

Parce que les vacances scolaires peuvent ralentir la propagation du virus

Les vacances scolaires sont considérées, par les experts, comme un levier pouvant contribuer à limiter, en partie, la septième vague. « Il y aura une partie frein du fait qu’on sait désormais que l’univers scolaire, avec une très faible vaccination des enfants, est un lieu de propagation du virus. C’est très clair avec “l’absence de fermeture de cours”. , estime l’infectiologue Gilles Pialoux, à franceinfo, fin juin.

VRAI OU FAUX. Covid-19 : Les fermetures d’écoles permettront-elles de freiner l’épidémie ? “Malgré les avis divergents des experts, nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il y a bien des infections dans les écoles et que les fermer permet d’éviter ces infections”, avait observé Pascal Crépey, épidémiologiste. Cela reste à voir car “l’été est la période où l’on voyage beaucoup plus”, souligne Gilles Pialoux, ajoutant que “le pourcentage de port du masque dans les transports en commun, dans les trains, dans les avions est très faible. “.

Parce que c’est politiquement sensible

Le Sars-CoV-2 est “un virus éminemment politique et social, qui s’adapte à la temporalité politique, aux départs en vacances”, a déclaré mercredi sur Europe 1 Patrick Pelloux, président de l’association française des médecins urgentistes. Patrick Pelloux, président de l’association française des médecins urgentistes, sur la 7ème vague : “C’est un virus par essence politique et social, s’adaptant à la temporalité politique, aux départs en vacances (…) Mais ça va continuer” selon @SoMabrouk# Europe1 pic.twitter.com/YHRqK9ffni — Europe 1 (@Europe1) 6 juillet 2022 “Retirer le masque était une erreur. Il aurait dû être conservé, au moins dans les transports” ou “quand il y a des personnes fragiles”, a évalué le médecin urgentiste. L’infectiologue Gilles Pialoux a également critiqué les choix “politiques” du gouvernement. Selon lui, la simple recommandation du masque dans les espaces clos n’est qu’une “mesure d’attente”. Alors que la majorité présidentielle ne concerne que l’Assemblée nationale, le gouvernement s’éloigne des mesures contraignantes pour des raisons politiques. Après plus de deux ans de pandémie, alors que les vacances d’été commencent à peine, des décisions plus dures que l’incitation risquent d’être impopulaires et pourraient ouvrir une voie aux critiques de l’opposition. Justement, ils sont contents de voir que le gouvernement n’est pas coercitif. “Tout ce que vous imposerez ne passera pas, a prévenu sur franceinfo la députée rebelle et soignante Caroline Fiat. Il faut remettre la prévention sanitaire au centre des discussions entre Français.” La majorité présidentielle suit la même ligne : “Ce qu’il faut, c’est ne pas déranger les Français. Il faut informer la population”, a estimé le député et médecin du MoDem Cyrille Isaac-Sibille. Pour lui, “il faut donner des recommandations et ensuite chacun se sent responsable. Il faut responsabiliser”. Cela n’empêche pas Nupes d’attaquer la stratégie du gouvernement. Pour l’Union écologique et sociale des nouveaux peuples, l’exécutif est “à mille lieues des enjeux sanitaires du moment” en omettant l’importance de la transmission aérienne et le rôle clé que pourraient jouer les purificateurs d’air et les capteurs de CO2 intérieurs.