La place de la Patte-d’Oie est barrée. La police municipale de Toulouse et quelques véhicules de la police nationale bloquent ce mercredi 6 juillet matin les cinq abords du rond-point qui mène à l’entrée du métro. Des habitants inquiets de tout ce déploiement des forces de l’ordre et des services d’urgence s’interrogeaient sur la situation avec les agents de Tisséo qui refusaient l’accès au métro. Environ 70 pompiers et une dizaine d’engins sont chargés d’éteindre l’incendie qui s’est déclaré au sous-sol. “Peu avant 9h, un arc électrique survenu sur la ligne au passage d’un train juste avant la station Patte d’Oie (ligne A) a provoqué l’incident et provoqué des fumées et la totale sécurité du système”, explique-t-il dans un communiqué. Libération. “Cet incident a endommagé les câbles de liaison de sécurité reliant le poste de commande à la conduite des lignes A et B, une barre conductrice et un isolateur.” En effet, le poste de contrôle qui contrôle simultanément les deux lignes depuis Basso Cambo n’était plus relié au réseau et ne pouvait donc plus guider les trains, après l’incident.

Les équipes techniques travailleront toute la nuit

« Nous n’avons toujours pas d’explication exacte sur la cause de cet arc électrique, explique Nicolas Misiak, président de Tisséo Voyageurs, haute tension ou autre, c’est trop tôt pour le dire, mais l’obsolescence des équipements électriques ne fait pas de doute. ” ajoute le directeur de l’établissement public qui exploite le réseau, selon lequel “toutes les équipes techniques de Tisséo travaillent dur et travailleront toute la nuit pour la réouverture normale du métro, les deux lignes, à 5h30 du matin”. demain jeudi 7 juillet, avant l’heure de pointe de toute façon » (7h30-9h, ndlr). Au moment de l’incident, les lignes A et B du réseau étaient laissées sans électricité et plongées dans le noir. Tous les trains se sont arrêtés. “Les pompiers et les agents de Tisséo ont évacué les usagers d’un train de la ligne A et de six trains de la ligne B, en bon état et sans problème”, assure Nicolas Misiak, président de Tisséo Voyageurs, à travers les couloirs.

Rencontrer crise après crise

“Les choses se sont déroulées de manière ordonnée sans panique. Il n’y a pas eu de dysfonctionnement des instruments de sécurité, tous les systèmes de désenfumage fonctionnaient parfaitement”, assure le capitaine Magali Fretay, l’un des officiers en charge, chargé d’organiser l’opération. De plus, il précise que “huit personnes légèrement touchées par les émanations ont été immédiatement reçues sur place”. Les pompiers ont ensuite inspecté méthodiquement l’ensemble de la ligne A pour vérifier qu’il n’y avait pas de risque d’incendie dans les autres parties sensibles du réseau électrique. Ambre, 18 ans, se rendait à son travail place des Carmes lorsque la panne d’électricité s’est produite. La jeune fleuriste circulait sur la ligne A en direction d’Esquirol : « Le train ne s’est pas arrêté brusquement, mais par saccades. Lorsque le métro s’est arrêté complètement, nous avons reçu un appel radio de Tisséo indiquant que le train allait partir pour une femme, qui n’en supportait pas une autre, elle a décroché l’interphone de la voiture pour savoir ce qui se passait vraiment. On lui a dit qu’on évacuait tout le monde. Une alarme très forte a sonné et sonné par intermittence. J’avais l’impression d’être dans un film catastrophe Un monsieur vint ouvrir la portière du wagon, nous descendîmes tous calmement, en deux minutes j’étais dehors. Tisséo travaille actuellement et continuera toute la nuit “pour remettre en état les installations endommagées”. Cela nécessite “une intervention lourde au niveau de la tige de guidage et des courroies électriques” afin de rétablir la liaison sécurisée entre l’ordinateur de commande de Basso Cambo et les rames des deux lignes du métro automatique. Il semble aussi qu’il y ait quelques ratés dans la mise en place des bus de renfort censés pallier la paralysie totale des lignes A et B du métro toulousain. “On a annoncé plus de bus, mais on n’a pas vraiment les chauffeurs nécessaires pour les faire rouler… Dans ces circonstances, c’est normal que les gens se fâchent”, confie un salarié de Tisséo.