Le 30 mai, alors que la décision est prise d’euthanasier l’épaulard qui se trouvait dans l’embouchure de la Seine depuis plusieurs jours, il est finalement retrouvé mort. Sea Shepherd avait gardé un œil sur le corps flottant pour éviter que l’animal ne soit embolisé, ce qui aurait compromis l’autopsie, cruciale pour comprendre pourquoi l’animal errant est mort. Dans ses dernières heures, son état était critique. Affaibli, l’épaulard présentait des marques sur sa peau, qui indiquaient une maladie : la mucosite, et a alors été avancée comme l’hypothèse la plus probable pour expliquer sa mort.
“Son estomac était vide”
Ce mercredi 6 juillet, un peu plus d’un mois après sa mort, la situation s’est inversée. “Les tests effectués n’ont pas confirmé le diagnostic qui devait initialement être une mucosite”, écrit le préfet de Seine-Maritime dans un communiqué. Les lésions observées sur l’animal seraient causées par un champignon, qui ne peut avoir entraîné sa mort. Communiqué de presse – \ud83d\udc0b Orque en Seine-Maritime : Résultats des analyses et autopsie \u2935\ufe0f pic.twitter.com/3EGGtyJwl3 — Préfet de Normandie et de Seine-Maritime (@Prefet76) 6 juillet 2022 Le reste de l’analyse est constructif : “son estomac était vide”, l’orque n’avait pas mangé depuis des semaines. “A ce stade, les premiers résultats de l’autopsie et des analyses favorisent l’hypothèse que l’animal est mort de faim (un état de faiblesse causé par le fait que l’animal a cessé de manger).”
La présence de “munitions”
Mais un autre élément des défis de l’autopsie. En effet, “lors du nettoyage des chairs du squelette par les équipes scientifiques du MNHN, ces derniers ont détecté dans les tissus, à la base du crâne de l’animal, la présence de munitions”. Si, en revanche, il est impossible de savoir quand l’animal a été touché par cette balle, cette découverte a été communiquée au procureur de la République de Rouen, “qui déterminera la suite qu’il veut lui donner”, précise le préfet. De son côté, Sea Shepherd ne cache pas sa rébellion face à une telle découverte. “Nous portons plainte contre X pour tentative de destruction d’une espèce protégée”, précise l’ONG.