Le sort de cet orque, aperçu dans la Seine en mai, avait ému les Français. Loin de son habitat naturel et en mauvais état, l’animal était mort avant même que la procédure d’euthanasie prévue n’ait eu lieu. Ses résultats d’autopsie, rendus publics ce mercredi 6 juillet, montrent qu’une balle a été retrouvée à la base de son crâne. Dans un communiqué, la préfecture de Seine-Maritime a toutefois précisé qu’”aucune certitude ne peut être tirée à ce stade” sur le lien entre ces munitions et la mort de cet épaulard. Il n’est également “pas possible de dater le moment où la balle a pénétré dans le corps” de l’animal. Résultats d’autopsie : Sedna, l’orque errante dans la Seine est morte de faim. Il avait également reçu une balle dans la tête plusieurs semaines/mois auparavant. Nous portons plainte contre X pour tentative de destruction d’une espèce protégée. — Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) 6 juillet 2022 Les premiers résultats de l’autopsie, réalisée le 31 mai, penchent en faveur d’une mort par inanition. Il s’agit d’un “état de faiblesse” extrême, dû au fait que “l’animal a cessé de se nourrir” et s’est retrouvé isolé, alors même que son espèce évolue généralement en groupe. Long de plus de quatre mètres, cet épaulard, identifié comme une femelle « immature », pesait 1 100 kilogrammes peu avant sa mort. L’autopsie (l’autopsie pratiquée sur un animal, ndlr) a confirmé son “mauvais état physique”.

Plainte déposée par Sea Shepherd A ce stade, la préfecture considère que “la cause exacte du décès n’est pas connue” mais que “les éléments recueillis montrent que son décès n’est pas directement lié à sa traversée de la Seine”. En réponse à cette nouvelle information, l’association Sea Shepherd France a annoncé sur Twitter son intention de porter plainte contre X “pour tentative de destruction d’une espèce protégée”. Les conclusions de l’autopsie ont également été transmises au procureur de la République de Rouen, afin qu’il puisse déterminer “la suite qu’il souhaite lui donner”. D’autres résultats d’analyses effectuées sur les restes de ce jeune épaulard sont attendus dans les prochains mois. Après cela, son squelette sera préparé pour rejoindre le sanctuaire des mammifères marins du Muséum national d’histoire naturelle.