1 Rokhaya Diallo transmet des témoignages de “sources internes”

Le point de départ de cette affaire est l’intervention de la journaliste Rokhaya Diallo, invitée de RTL jeudi soir. Réagissant à la nomination d’Eric Coquerel à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale, cette dernière a fait part de sa “surprise” et soulevé la question “assez sensible” des témoignages sur la “personnalité” du député français insoumis (LFI). “J’ai plusieurs sources au sein de LFI, j’ai entendu plusieurs fois des femmes qui m’ont parlé de leur traitement des femmes”, a déclaré la journaliste, sans préciser ce que recouvre le terme. Eric Coquerel a été élu président de la #CommissionDesFinances @RokhayaDiallo sur #RTL : “J’ai plusieurs sources sur LFI. J’ai entendu parler de son traitement des femmes. Je suis donc surpris par ce choix.” pic.twitter.com/ROK2QArITd — RTL France (@RTLFrance) 30 juin 2022 “Je sais que ce sont des accusations”, a-t-il admis, citant un article du magazine Causette paru en décembre 2018 intitulé “La France insoumise préfère-t-elle les déposer ?” Cette enquête a provoqué, sans le nommer, « un cadre, aujourd’hui adjoint de LFI » qui est accusé de « dérapages connus et courants » par plusieurs jeunes militants de l’époque. Interrogée sur l’absence de plainte contre Eric Coquerel, Rokhaya Diallo a affirmé que Taha Bouhafs, journaliste et ancien candidat Noupes aux élections législatives du Rhône, avait mis fin à sa campagne en raison notamment d’un signalement qui lui a été transmis par LFI sur le sexisme et les violences sexuelles, selon à Médiapart. Cette instance est chargée de recevoir les notifications des membres du mouvement, éventuellement d’enquêter puis de transmettre des informations détaillées aux instances dirigeantes du LFI.

2 La commission LFI sur les violences sexuelles n’a reçu “aucun signalement”

Cet événement festif est arrivé dans l’assiette jeudi après-midi. “Depuis plusieurs semaines, le député Eric Coquerel est la cible d’attaques sur les réseaux sociaux, suscitant des soupçons sur son traitement des femmes. Les attaques se sont intensifiées aujourd’hui après son élection à la présidence de la commission des finances”, écrit la commission. La cellule, qui se dit indépendante de la direction politique de LFI, affirme n’avoir “jamais reçu la moindre référence” à Eric Coquerel, “pour quelque raison que ce soit”. Alors que Rokhaya Diallo se contente d’affirmer vouloir “faire la lumière” sur ces rumeurs, le comité se dit “disponible pour écouter les femmes et recueillir leurs témoignages”, mais désapprouve de “répandre des rumeurs qui ne reposent sur aucune preuve précise”. “.

Les dirigeants de 3Nupes mettent en garde contre des “allégations sans preuves”

Invité de BFMTV jeudi soir, Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône (Nupes), a estimé que “porter des accusations sans aucune preuve” était “très grave”, dans un contexte tout aussi grave. “Les violences sexuelles et sexuelles sont un sujet suffisamment grave pour ne pas impliquer des rumeurs, des choses qui circulent sur les réseaux sociaux (…) Si Rokhaya Diallo a des informations, qu’elle oriente les gens vers les instances qui se sont mises en place dans notre mouvement. “Ils seront traités”, a-t-il déclaré. Le député a également contesté la référence à l’article de Causette lors de l’intervention du journaliste : “Je ne sais pas quelle preuve il a pour faire le rapprochement avec ce député. [Eric Coquerel]. “Je trouve très étrange qu’on se permette de porter de telles accusations alors qu’Eric Cockerell a été nommé président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.” De son côté, la députée EELV (Nupes) Sandrine Rousseau a indiqué vendredi matin à BFMTV qu’elle n’avait aucun “témoignage direct” sur de tels incidents, “dont on ne sait pas du tout l’ampleur, ni sur quoi repose cette rumeur”. “Et ce n’est pas faute de chercher, j’ai vraiment essayé (…) de trouver, parce qu’on m’a aussi dit cette réputation”, a ajouté l’élu écologiste, qui évoque des recherches du personnel menées ces dernières semaines. Pour Sandrine Rousseau, répandre des accusations sans preuves risque surtout de « nuire à la lutte des femmes ». “J’adresse un message à toutes les victimes, s’il y en a : j’écouterai avec beaucoup de respect leur discours”, a-t-il déclaré au 9e arrondissement de Paris. Mais pour le moment, je n’ai aucune preuve.”