Le programme Healthy Brain PRO, du Consortium canadien sur la neurodégénérescence associée au vieillissement, offrira aux participants des modules de formation interactifs bilingues pour les encourager à améliorer leur santé physique et cognitive et à réduire les facteurs de risque associés au développement d’un trouble neurologique. Le programme abordera sept domaines clés qui influent sur le risque de développer un trouble neurocognitif : l’exercice physique. aliments; le sommeil; santé psychologique et relations sociales, implication cognitive; santé cardiovasculaire; et la vue et l’ouïe. “Dans cette première grande étude, nous voulons essayer de voir si nous pouvons vraiment augmenter ce qu’on appelle la littératie liée à la maladie”, a déclaré la professeure Sylvie Belleville, directrice de l’équipe canadienne d’experts qui a développé le programme Brain Health PRO. « Alors, les gens comprennent-ils mieux les facteurs de risque ? Que savent-ils ? Savent-ils tout cela ? Et puis, a-t-on vraiment un impact sur leur mode de vie ? Chaque section comprend de nombreuses vidéos de 10 minutes et des activités interactives. Le contenu proposé aux participants sera individualisé, dans la mesure du possible, en fonction de leur mode de vie et des facteurs de risque qu’ils présentent. Chaque participant recevra également un bandeau EEG pour mesurer l’activité cérébrale pendant le sommeil et un accéléromètre pour surveiller son activité physique, ce qui permettra de mesurer et de quantifier l’impact du programme. Les troubles neurocognitifs devraient toucher près d’un million de Canadiens dans 12 ans, et la réduction des facteurs de risque qui leur sont associés est une priorité nationale de plus en plus urgente, selon les chercheurs. “Comme pour Internet, cela signifie tendre la main aux personnes qui n’ont peut-être pas accès à une salle de sport ou qui vivent dans des quartiers ou qui peuvent avoir un peu plus de difficulté à sortir de leur appartement”, a ajouté Belleville, qui est également professeur titulaire. au Département de psychologie de l’Université de Montréal et titulaire d’une chaire en neurosciences cognitives du vieillissement et plasticité cérébrale. “C’est simplement venu à notre connaissance à ce moment-là. Mais en même temps, il faut que ça marche, donc il faut savoir si les gens intègrent vraiment ces interventions. » Le recrutement des participants durera jusqu’en octobre. Les personnes sélectionnées devraient participer au programme pendant une dizaine de mois. Pour cette première phase, les chercheurs s’intéressent au recrutement de personnes âgées présentant au moins un facteur de risque de déficience neurocognitive, dans le but de réduire ce risque au cours de l’étude. Cette première phase déterminera si de telles interventions à distance et à domicile, offertes de façon graduelle et individualisée, pousseront les personnes âgées dans la bonne direction, les amenant à adopter des habitudes de vie favorables à leur santé cognitive. Nous vérifierons également si la durée suggérée de dix mois est appropriée et si certaines personnes âgées répondent mieux que d’autres aux interventions. Le programme pourrait potentiellement être étendu, sur la base de ces résultats. Les chercheurs espèrent également que cela donnera aux personnes âgées un sentiment de contrôle sur leur santé cognitive. Enfin, au Québec, des chercheurs travailleront avec la Fédération des entreprises Alzheimer du Québec pour voir si le programme répond vraiment aux besoins des organismes communautaires directement liés aux personnes âgées. —- En ligne : www.canthumbsup.ca Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne