Chargée par Emmanuel Macron de consulter l’opposition pour tenter de trouver un accord gouvernemental, Elizabeth Bourne a reçu les différents représentants de l’opposition – sept formations sur dix à l’Assemblée – durant les deux semaines post-législatives. Aucun accord n’a pu être trouvé et c’est donc le retour à la case départ pour le gouvernement dans sa quête d’une majorité. Mais pour montrer sa bonne volonté et approcher l’opposition qui sera nécessaire à l’adoption de ses textes, la chef du gouvernement a pris soin de montrer lors de son discours de politique générale que -presque- tout le monde écoutait. Comme on le voit dans notre vidéo en tête d’article, Élisabeth Borne a cité tous les présidents des groupes d’opposition d’Olivier Marleix des Républicains à André Chassaigne, (Gauche démocrate et républicaine, unie dans la NUPES).

RN et LFI sont exemptés des partis gouvernementaux

Il ne manque personne ? Oui, deux noms. Ni Mathilde Panot, patronne des députés LFI, ni Marine Le Pen pour le Rassemblement national n’ont été nommées sur le parquet. Pourtant, le finaliste à la présidentielle a bel et bien été admis à Matignon. Du côté des révolutionnaires, c’est Adrien Quatennens – le numéro 2 du parti – qui avait été choisi comme représentant. A noter que le Premier ministre n’a pas non plus évoqué Aurore Bergé, chef de file du groupe des députés de la Renaissance. Mais c’est un détail insignifiant, Elisabeth Borne est exactement le chef de file de la majorité, même relative. Cette omission du premier ministre est tout sauf involontaire. Le 26 juin, Emmanuel Macron a annoncé qu’il ne considérait pas les formations de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen comme des “partis de gouvernement” avec lesquels il pourrait passer un accord. En excluant de fait les deux présidents de ces groupes de son discours, Elisabeth Borne confirme cette ligne. Intervenant après le discours, Marine Le Pen a critiqué le maintien d’Elizabeth Bourne à son siège, malgré les résultats des élections législatives qui ne donnent qu’une majorité relative au camp présidentiel. “Cette confirmation de vos fonctions n’est pas une question de réalisme politique (…), mais presque de dissonance institutionnelle et de provocation politique”, a répondu le chef du parti d’extrême droite, raillant la décision de ne pas se soumettre d’Elisabeth Terminal. lors d’un vote de confiance. “Vous avez bien fait. Parce que nous n’avons aucune confiance en votre gouvernement”, a lancé Marine Le Pen sous les applaudissements de ses députés. Une motion de censure a cependant été déposée par les députés de la NUPES et sera mise aux voix à partir de vendredi après-midi jusqu’au début de la semaine prochaine. Cependant, si la situation ne change pas, les députés lepénistes ont prévu de ne pas voter pour. Voir aussi sur Le HuffPost : Elisabeth Borne annonce une réforme des retraites à l’Assemblée