Publié à 18h56
                Jean-Thomas Léveillé La Presse             

Ils demandent que les concentrations de polluants atmosphériques tels que l’arsenic et d’autres métaux lourds soient réduites à des normes “jugées sans danger pour la santé par les experts du ministère de l’Environnement”. La norme québécoise limite les concentrations d’arsenic à 3 nanogrammes par mètre cube d’air (ng/m⁠⁠3), mais Québec autorise la Fonderie Horne à produire des concentrations de 100 ng/m⁠⁠3. Des données récentes publiées par la Direction régionale de santé publique (DSPu) de l’Abitibi-Témiscamingue pour Rouyn-Noranda, où l’espérance de vie est plus faible qu’ailleurs au Québec et où les cas de cancer du poumon, de retard de croissance intra-utérin et de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) sont plus courant, ce sont les « sonnettes d’alarme » qui ont fait parler les médecins en groupe, explique la Dre Marie-Pier Lemieux. Nous devenons une sorte de laboratoire vivant de ce que c’est que d’exposer les populations à de fortes concentrations de polluants. Dre Marie-Pier Lemieux, médecin à Rouyn-Noranda La situation est d’autant plus triste que les émissions sont un facteur “modifiable”, rappelle le Dr Lemieux, estimant qu’il appartient au gouvernement d’être plus exigeant que la fonderie. «Il n’y a pas de raison qu’à Rouyn, la norme soit différente qu’ailleurs au Québec», dit-il. Les médecins interrogent également François Legault sur “l’impact économique important de l’augmentation des cancers et des maladies chroniques dans la population” de la ville, ainsi que sur la “surcharge attendue [le] système de santé, déjà à pleine capacité, de cette augmentation du nombre de patients ».

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			43 092 Nombre d’habitants à Rouyn-Noranda 			 			 Source : Ministère des Municipalités et de l’Habitat 		  


		 Source : Ministère des Municipalités et de l’Habitat