Une belle maison neuve en plâtre entourée d’un grand jardin avec pelouse bien entretenue. Les volets sont fermés. Seuls des gendarmes et des techniciens de l’identification criminelle occupent la villa, à l’entrée du village de Barbazan-Dessus (Hautes-Pyrénées). Une petite ville de moins de 200 âmes est plongée dans la torpeur et la terreur. C’est là qu’Aurélie Pardon, 32 ans, la jeune femme et mère de deux petits enfants, a été abattue, non loin d’ici à Pouyastruc, où sa collègue du collège Desaix, Tarbes, a également été mortellement blessée par balle lundi soir. Le 4 juillet. Ce mardi, en pleine journée, le tueur était toujours activement recherché. Aurélie Pardon était professeur de français. “Ici, ils se sont croisés quand j’ai sorti mes vaches. Elle se promenait et on s’est salués. Je savais qu’elle avait étudié avec brio”, raconte l’agricultrice, stupéfaite après l’annonce de la disparition brutale d’Aurélie. A la sortie du cimetière, deux habitants discutent sous un chêne.

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“Les gendarmes sont passés par le village lundi après-midi, mais nous ne savions pas ce qui se passait. Il y avait beaucoup de circulation le soir et nous avons appris la réalité de ce drame un peu plus tard.” Les parents d’Aurélie, dont le père est un ancien facteur travaillant à Lourdes, habitent à quelques mètres de leur fille dans le même village. Très vite, le maire de la ville, à la demande des gendarmes, se rend auprès de la famille pour leur apporter aide et soutien. Une famille discrète et choquée comme tout un village.