“Malheureusement, dans son discours, elle n’a présenté que ce que le président de la République a défendu lors des élections présidentielles. L’aventure présidentielle reste ancrée dans le discours du premier ministre. (…) Il ne restera plus un sou pour les salaires dans le privé », s’est-il indigné, estimant que « ça[sai]t cinq ans” que le gouvernement a demandé aux entreprises de faire des efforts, en vain, selon lui. Sur la question du projet de loi sur le pouvoir d’achat, que le gouvernement a présenté cet après-midi, M. Roussel a fait valoir que les députés communistes et le caucus Nupes : “v[ont] discuter de ce projet de loi mesure par mesure. Et donc, à chaque fois on va faire des amendements, des propositions (…) et puis à chaque fois [des groupes] est déterminée lors de ses votes», amendement par amendement. Il a notamment défendu la revendication de l’alliance de gauche à une augmentation de 15 % du salaire minimum. Cependant, il a estimé que la course dans l’hémisphère serait rude pour la gauche, puisque « les quatrièmes rois de la Convention sont à droite et à l’extrême droite. Nous avons une majorité à droite libérale et ils sont d’accord sur le plan », de l’extrême droite aux LR, en passant par le camp présidentiel. M. Roussel a également défendu que son groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) avait “beaucoup de respect pour le débat parlementaire” et voterait pour des mesures qui vont dans le bon sens. Il a indiqué que le groupe soutiendrait apparemment le découplage de l’Allocation Adultes Handicapés (AAH), annoncé hier par Elisabeth Borne, après l’avoir défendu à plusieurs reprises dans l’Hémisphère. “On l’a enfin dit ! Vous vous rendez compte que ce texte de loi a été déposé et défendu trois fois par les députés de la RDA ! (…) Il était soutenu, entre autres, par des membres des Républicains, mais c’est En Marche qui s’y est opposé ! Et maintenant, ils l’ont mis à l’ordre du jour. Nous disons mieux. Maintenant, je ne crois que ce que je vois, alors j’attends de voir si c’est vraiment à l’ordre du jour et quand nous le ferons”, a-t-il déclaré. Le 2 décembre, la majorité présidentielle avait de nouveau rejeté la mesure prise par l’opposition dans l’Hémicycle, invoquant des fins électorales.