POLITIQUE – “Construire ensemble”. Tel était le maître mot d’Elisabeth Borne dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, ce mercredi 6 juillet. Une expression pleine de bonne volonté qu’il entend concrétiser à la rentrée avec le lancement d’un comité interpartis dans le but de changer les institutions de la Ve République. “Nous sommes prêts à écouter les propositions de chacun, à en discuter et si nous partageons les objectifs et les valeurs à modifier notre travail”, assure le premier ministre au Palais Bourbon. “Nous devrions intégrer cette méthode de travail pour réfléchir collectivement à l’avenir et aux évolutions de nos institutions”, ajoute-t-il, précisant que ce comité se tiendra sous l’égide du président de la République. Cette commission interpartis était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Elle doit donner l’occasion de donner un nouveau souffle à la tentative de réforme institutionnelle du président de la République, enterrée par le Sénat en 2019. “Une réforme constitutionnelle et institutionnelle ne peut pas être entre les mains d’un seul”, avait déclaré le candidat Macron. l’a jugé mars.
Non cumul des commandes, dose proportionnelle et CNR
Le non-cumul des mandats, l’évolution de leur durée, la réduction du nombre de députés ou encore une dose de proportionnalité sont autant de points qui pourraient être abordés dans cette commission. Dimanche 3 juillet, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait déjà affirmé sa volonté d’ouvrir ce lieu “rapidement”. “Je pense que la rentrée sera le bon moment pour commencer les travaux”, a-t-il déclaré à France 3. Cette réforme « se produira si nous parvenons à un consensus », a-t-il déclaré. Les députés disposent désormais de nombreuses “technicités” et “il est désormais politiquement nécessaire que chaque groupe exprime sa vision démocratique” et identifie des “points de convergence”. Yaël Braun-Pivet s’est personnellement dit “favorable” à une dose de proportionnelle pour l’élection des députés. Dans le même esprit de concertation des parties, Elizabeth Bourne a relancé l’idée du Conseil national pour le rétablissement, déjà évoquée par Emmanuel Macron. Initialement prévu après les élections législatives, le projet a un temps disparu des radars, éclipsé par les résultats et la nouvelle composition du Parlement. Dès son annonce, ce projet a été vivement critiqué par l’opposition, car jugé trop vague et inutile avec les institutions déjà existantes. A voir aussi sur Le HuffPost : ‘Oui, il va falloir travailler un peu plus’, Élisabeth Borne maintient la réforme des retraites