La direction de la SNCF a accordé, mercredi 6 juillet, une première augmentation à ses ouvriers, qui se sont mobilisés en nombre pour suivre la grève qui a interrompu les départs en vacances. A l’issue d’une table ronde avec la direction, l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), deuxième syndicat de l’entreprise, a salué les “mesures d’encouragement”, qui devraient être revues en fin d’année au compteur de l’inflation, il a déclaré à l’Agence France-Presse son secrétaire général, Didier Matisse.
La direction SNCF va notamment mettre en place une augmentation générale des salaires de 1,4 %, assortie d’une prime de 400 euros pour tous les agents et d’une augmentation de 100 euros pour le pourboire vacances. Globalement la hausse sera de 3,7 % pour les bas salaires et de 2,2 % pour les cadres, soit une médiane de 3,1 %. “Le projet de loi n’y est pas”, a protesté la fédération SUD-Rail, qui a assuré dans un communiqué qu’elle ne “démissionnerait pas pour entériner une nouvelle baisse du pouvoir d’achat des salariés de la SNCF”.
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— Fede_SUD_Rail (@Fédération SUD-Rail)
Troisième syndicat du groupe, le SUD a appelé à une “réponse de long terme” et a réclamé “une compensation intégrale de l’inflation et une juste compensation des efforts consentis au quotidien, particulièrement en cette période de forte reprise du trafic”.
Deux des trois trains Ouigo sont maintenus
Alors que les chemins de fer se préparent à un été de fréquentation record après deux ans marqués par l’épidémie de Covid-19, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF – CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT – avaient appelé à la grève. Mercredi pour exiger des augmentations de salaires face à une inflation invisible.
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Côté TGV, trois trains sur cinq circulaient sur l’axe est, trois trains sur quatre sur l’axe nord et atlantique et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est, selon SNCF Voyageurs. Deux Ouigos sur trois doivent être conservés. Le trafic local en Ile-de-France a également été très perturbé.
Tous les clients dont les voyages ont été annulés ont généralement été informés par SMS ou par e-mail. En cas d’annulation de train, « vous ne devez pas être indemnisé et acheter un autre billet, qui sera au prix du jour et donc plus cher, mais vous devez faire un échange : le billet sera au même prix que celui que vous aviez initialement payé, sans surcoût”, précise la SNCF.
A Nantes, sur les 507 trains interrégionaux qui devaient circuler, seuls 141 sont maintenus, selon la CGT-Cheminots. Sur le parvis de la gare, une quarantaine de syndicalistes de la CGT et de SUD-Rail ont déployé leurs drapeaux. “Nos salaires sont gelés depuis 2014 et nous demandons d’avancer nos négociations salariales annuelles, qui ne sont prévues qu’en 2023”, a déclaré Nicolas Boumier, secrétaire de la CGT-Cheminots à Nantes.
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Le monde avec l’AFP