La Coalition nationale veut mettre fin à la polémique. Pour la première journée de la nouvelle Assemblée nationale mardi, c’était au doyen des députés de présider la séance. Ce n’était plus José Gonzalez, élu RN des Bouches-du-Rhône. Lors de son discours, l’homme a provoqué avec émotion son parcours personnel, et notamment sa jeunesse en Algérie française, avant l’indépendance du pays. Un choix qui a fait fermer les yeux à nombre de ses collègues de gauche. Alors que les réactions commençaient à monter, José Gonzalez a été sollicité après la rencontre pour donner son avis sur la guerre d’Algérie. “Honnêtement, je ne suis pas là pour juger si l’OAS a commis des crimes, je ne sais même pas ce qu’était l’OAS ou presque rien”, assure-t-il, suscitant d’autres réactions outrées par ce commentaire. Parmi eux se trouve Sandrine Rousseau, l’adjointe de Nupes, qui s’inquiétait d’un « réexamen de l’histoire » sur notre plateau.
“Homme de sa génération”
Peu de temps après le discours, le président de la Coalition nationale a écrit un message de félicitations sur les réseaux sociaux, montrant son soutien à José Gonzalez. “Un discours émouvant et fédérateur, une élégance vestimentaire et d’âme de la part de José Gonzalez, Député RN et Doyen de la Convention. Il nous a tous rendus fiers”, a écrit Jordan Bardella. D’autres ont pris la parole pour tenter de désamorcer la polémique qui ne cessait de grandir à droite. Sébastien Chenu, député RN du Nord, s’est exprimé principalement sur BFMTV. “Jose Gonzalez est un homme de sa génération, meurtri, blessé par ce qui s’est passé là-bas”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’avait aucune intention “d’ouvrir la polémique”. Pour Louis Alliot, maire de Perpignan, il ne s’agit que d’un témoignage personnel. “C’est un homme de 79 ans, il l’a vécu avec sa chair, il vous livre ses sentiments”, explique-t-il à notre antenne.