L’administration a demandé au bureau national de suspendre immédiatement les 79 hommes, “les référant au Comité national des conflits pour exclusion”, indiquant la numéro deux du parti, Corinne Narassiguin. Le Bureau national a voté en faveur de la suspension avec 31 voix pour et 17 contre, a indiqué Patrick Menucci, membre de la faction minoritaire qui s’oppose à la direction du parti, appelant à une “purge”.

“Un grand pardon n’est pas possible”

Parmi les dissidents figure l’ancien ministre des Transports Frédéric Cuvillier, qui a remplacé un candidat de l’opposition du Pas-de-Calais, le député ariégeois Laurent Panifous, élu face au député sortant et candidat Nupes-LFI Michel Larupico. du PS en Ardèche Laurent Ughetto, mais aussi tous les dissidents sarthois soutenus par le maire du Mans Stéphane Le Foll, ou ceux de l’Hérault soutenus par la présidente de région Occitanie Carole Delga et le maire de Montpellier Michael Delafosse. Le secrétaire national, Olivier Faure, avait déclaré à plusieurs reprises que les socialistes qui avaient choisi de conserver leur candidature contre l’accord Nupes étaient “de facto” exclus du parti. “Un grand pardon n’est pas possible”, a déclaré Corinne Narassiguin. “Le Parti socialiste doit rester crédible et retrouver un sentiment de souveraineté et de vie collective. “Nous devons avoir des règles politiques claires en interne, mais aussi vis-à-vis de nos partenaires”, a-t-il déclaré. Par ailleurs, “nous réfléchissons à ce que nous faisons en matière de soutien” qui, à l’instar de Carole Delga ou de l’ancien président François Hollande, se sont mobilisés pour les candidats dissidents, a ajouté Corinne Narassiguin.

Prochaine rencontre Faure-Delga

“On est dans un processus où on a envie de leur parler”, “regardez leur état mental, pas pour déclencher une guerre civile”, “ça n’a pas de sens d’envoyer un ancien président de la République au comité des conflits. », précise, même en interne, « certains nous reprochent d’être très généreux ». Olivier Faure rencontrera prochainement Carole Delga. Une “commission d’enquête” devrait également être mise en place pour “examiner le cas des fédérations qui nous ont dit avoir financé des dissidents, c’est une affaire d’infidélité au parti”, le numéro deux du PS. “Ils veulent montrer à Jean-Luc Mélenchon qu’ils sont capables de contrôler leur opposition”, a déclaré Patrick Menucci, prévu pour la fin de l’année. Il a souligné que si son courant minoritaire l’emporte au Congrès, tous les blocages seront renversés.