Le texte controversé, présenté en janvier par Bruxelles, qualifie de “durables” certains investissements pour produire de l’électricité dans des centrales nucléaires – qui n’émettent pas de CO2 – ou au gaz, à condition qu’elles mobilisent les technologies les plus avancées. Et, pour ces derniers, qu’ils permettent de fermer des centrales au charbon beaucoup plus polluantes.

Énergie : pourquoi le label vert que l’UE veut donner au nucléaire et au gaz naturel fait débat et divise les États membres Cette classification (appelée classification) devrait permettre de mobiliser des capitaux privés pour mettre en œuvre ces projets. Mais la reconnaissance de la contribution du gaz naturel et du nucléaire à la lutte contre le changement climatique, qui s’appuie sur des rapports d’experts, s’attire les foudres des groupes écologistes qui dénoncent une opération de greenwashing. Le label vert était auparavant réservé aux énergies renouvelables. Le responsable européen estime que les sources d’énergie renouvelables ne suffiront pas à elles seules à répondre à la demande croissante d’électricité, en raison de leur production intermittente. D’où la nécessité, au moins à titre transitoire, de promouvoir également les investissements dans des moyens stables et contrôlables tels que le gaz naturel et le nucléaire. La France, qui souhaite relancer son secteur nucléaire, et des pays d’Europe centrale comme la Pologne, qui doivent remplacer les centrales à charbon, soutiennent la Commission sur ce dossier. “Je vous demande de ne pas rejeter ce fragile compromis qui a été soigneusement négocié”, a déclaré aux députés le Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays vient d’assurer la présidence tournante de l’UE. certains États membres pour atteindre nos objectifs climatiques communs dans les années à venir », a-t-il déclaré lors d’un discours devant le Parlement européen. “Si ni le Parlement ni le Conseil ne s’opposent à la proposition d’ici le 11 juillet 2022, l’acte délégué sur la classification entrera en vigueur et s’appliquera à partir du 1er janvier 2023”, indique le site Internet du Parlement européen. Ayant déjà reçu le feu vert des États membres, les opposants ont annoncé qu’ils engageraient des poursuites judiciaires.