Cette nouvelle a créé une vague mondiale de soutien, nous rappelant l’importance de protéger le droit à l’avortement. En France, la question de la constitutionnalisation de ce droit est à nouveau dans le débat public, alors que nous recevons des histoires sordides des États-Unis, comme celle de cette enfant de 10 ans, enceinte d’un viol, qui a été forcée d’avorter dans un autre état. Mais nous avons également vu de nombreux tweets en ligne encourageant les femmes à supprimer leurs applications de suivi des règles, mais aussi à protéger leur vie privée si elles demandent un avortement. Dans une interview accordée au journal Le Monde, la directrice de la cybersécurité de l’Electronic Frontier Foundation, Eva Galperin, a déclaré : “Ma recommandation est que si une personne fait des recherches sur l’avortement, elle utilise le navigateur Tor, qui est conçu spécifiquement pour cacher votre IP des sites Web que vous visitez. Nous devons également anticiper ce qui pourrait arriver dans le futur.” Car dans notre société hyper connectée, la question du numérique ne peut être ignorée lorsqu’on parle de droit à l’IVG.
Supprimez les applications de suivi des règles dès que possible ! Des applications comme Flo vendent et vendront des données personnelles. Avec ce qui vient de se passer devant la Cour suprême avec Roe contre Wade, c’est effrayant et cela ne fera qu’aider davantage la poursuite des personnes qui croient avoir fait une fausse couche et demander l’avortement.
– La fille de Pluton (@__laurelluna) 4 mai 2022
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Pour menstrutech, l’examen de conscience concernant le traitement des données personnelles
Mauvais temps pour menstrutech, ces nouvelles entreprises technologiques liées à la menstruation, telles que les applications qui suivent les règles ou la fertilité. Très populaires, ils permettent aux utilisatrices de saisir certaines informations telles que les dates de début de leurs règles, l’intensité de leur flux, la fréquence des rapports sexuels, la libido ou encore les douleurs avant, pendant ou après le cycle. La plus célèbre de ces applications, Flo, revendique plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde. Mais maintenant, de nombreuses femmes américaines craignent que ces outils ne soient utilisés contre elles dans le cadre d’un procès. Depuis plusieurs années, certaines de ces applications de santé sont accusées de revendre les données de leurs utilisateurs, et désormais on peut imaginer que ces dernières pourraient être contraintes par les États. Même si ces outils fonctionnent sur les actes de procédure et restent donc peu maniables devant un tribunal, ils peuvent faire partie d’un faisceau de preuves.
Pour Anne Légier, il faut penser plus largement : « Actuellement, la majorité des solutions proposées aux femmes résidant dans un Etat hostile à l’IVG sont accessibles via Internet, ce qui pose des problèmes de sécurité des données. Il y a eu beaucoup de buzz autour de ces applications pour suivre votre cycle menstruel, mais pensez plus grand. Données de navigation sur Internet ou données de géolocalisation d’un téléphone, photos mises en ligne, conversations par SMS avec un proche… autant d’éléments de preuve qui pourraient être utilisés par un procureur trop zélé pour monter un dossier. La prudence s’impose donc, mais il faut être réaliste : très peu de personnes ont les connaissances nécessaires pour protéger toutes leurs données. Une inquiétude également partagée par Eva Galperin dans son interview au Monde : « On pourrait commencer à voir des États demander des données de géolocalisation, des données de santé, des contenus de communication. Et ils pourraient les utiliser pour créer un réseau pour trouver des personnes qui se rendent dans un autre État pour se faire avorter. [dans une clinique], ou commander eux-mêmes des médicaments pour l’avortement. Refroidissement.
flo avait peur par ex. tout le monde supprimait son application pic.twitter.com/X51Ppjay54
– clé (@sadluvbug) 30 juin 2022
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La responsabilité des plateformes dans le jeu
Quand on parle de protection des données personnelles, on ne peut ignorer la part des grandes plateformes, GAFAM en tête. “Il est important que des entreprises comme Facebook, Twitter et Google réfléchissent au type d’informations qu’elles collectent et aux circonstances dans lesquelles elles les partageront avec les gouvernements”, a déclaré Eva Galperin au Monde. Données de localisation, messages privés, documents partagés… Pour les militants de l’avortement, les utilisateurs doivent être protégés de leur propre smartphone. Le Fonds de défense numérique a publié un guide complet sur l’avortement sur son site Web, expliquant comment protéger vos données et effacer votre historique en cas d’enquête sur l’avortement.
Le Digital Defense Fund s’est associé à l’artiste @HazelMeadArt pour créer cette affiche étonnante et des graphiques prêts pour les médias sociaux à partager pour aider à naviguer dans la sécurité numérique de l’avortement et de la grossesse. En savoir plus et télécharger le kit sur notre site : pic.twitter.com/r9OXZyc28p
— Ne postez pas sur les crimes. (@KateRoseBee) 10 mars 2021
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Une immense chaîne de solidarité
Par ailleurs, une mobilisation en ligne s’est créée depuis plusieurs semaines, sur Instagram, Twitter ou TikTok. De nombreux utilisateurs de ce dernier réseau social ont créé de courtes vidéos, plus ou moins codées, indiquant qu’ils pourraient aider et accueillir les femmes qui souhaitent se faire avorter. D’autres ont dressé des grimoires vantant les mérites de certaines plantes réputées abortives. « Ces ‘solutions’ ou ‘étapes de vie’ proposées sur TikTok ou d’autres réseaux sociaux par des personnes qui ne sont pas de vrais professionnels de santé sont non seulement inefficaces, mais peuvent aussi être extrêmement dangereuses, voire mortelles ! rappelle Anne Légier, qui appelle à se méfier de ce qui peut se transmettre sur les réseaux sociaux. Il y a aussi le problème des Crisis Pregnancy Centers, ces organisations anti-avortement qui jouent sur une possible confusion avec les cliniques qui pratiquent…