On fait le point sur la polémique autour du député Eric Coquerel, interrogé par Rokhaya Diallo sur son “comportement avec les femmes” L’élu de la France révolutionnaire écrit et répète que “ces rumeurs sont infondées”. Il les a laissé courir ces dernières années pour éviter d’être dénoncés, mais ils sont désormais relayés dans les médias par une figure féministe : Rokhaya Diallo, qui a parlé à RTL de “comportements” inappropriés. “Comment réagir à une rumeur basée sur aucune plainte, aucun signalement à l’unité interne de LFI, malgré des appels fréquents et des communiqués de presse de LFI pour pouvoir le faire, aucun témoignage public, aucun résultat d’enquête journalistique sérieuse en plus de cinq ans ?’ Éric Coquerel dans le journal du dimanche Le député de Seine-Saint-Denis affirme n’avoir jamais “exercé de violences ou de coercition physiques ou psychologiques pour obtenir un signalement”, qu’il n’a eu “aucun comportement criminel dans le domaine des violences sexistes et sexuelles”. Il cite notamment le témoignage d’une ancienne militante de Die Linke, Sophie Tissier, qui l’avait mis en cause anonymement dans le magazine Causette il y a 4 ans. Dans Mediapart, elle raconte aujourd’hui plus en détail cette nuit de 2014 où Eric Coquerel l’a fait danser. Il décrit des “mains errantes” autour de ses hanches et des SMS pour leur demander de se remettre ensemble. Mais tout cela “n’était pas une attaque, pas assez grave” pour être dénoncée, a déclaré ce militant à Médiapart. Pour Eric Coquerel, la preuve est là : c’était “du flirt”, il n’y a aucune preuve “d’événements criminels”, répète-t-il. Dans cette tribune, le désormais président de la commission des finances de l’Assemblée nationale va plus loin et exprime sa “pleine solidarité” avec le mouvement #MeToo. Il tient à éviter que son texte n’apparaisse “comme une critique” de ce mouvement de liberté d’expression. Mais Eric Coquerel prévient : “comme toute juste cause, elle peut être exploitée”. “Notre société doit se révolutionner en se protégeant de sombrer dans la célébrité. L’enquête publique ne devrait pas être possible sans un reportage précis, précis, vérifié, respectant ainsi la voix des femmes. Sinon, la porte est ouverte à l’arbitraire et au très réactionnaire” il n’y a pas de fumée sans feu”. Eric Coquerel, adjoint LFI dans le journal du dimanche Elle considère qu’en particulier les procédures internes établies pour l’audition et la communication au sein des partis devraient être améliorées. Enfin, Eric Coquerel livre une anecdote surprenante : ce moment où un partenaire “lui a fait prendre conscience que quand on était un homme de pouvoir à 50 ans, on ne pouvait plus avoir les mêmes relations avec les femmes, séduction ou juste relation”. Une “leçon” qu’il dit avoir apprise.