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Il semblerait que l’épopée entre Jérémy Gabriel et l’humoriste Mike Ward ne soit pas terminée.
Mercredi matin, les parties ont comparu devant la Cour suprême dans le cadre du procès en réparation de 288 000 dollars intenté par Jérémy Gabriel contre l’humoriste.
Il y a un mois, la mère de Jérémy, Sylvie Gabriel, a été congédiée par la juge Manon Gaudreault, qui réclamait 84 600 $ de dommages-intérêts à Ward, affirmant que les délais étaient expirés.
En plus du fait que l’avocat de la famille Gabriel, Me Stéphane Harvey, a annoncé mercredi matin qu’il allait porter la décision contre Sylvie devant la Cour d’appel, prétextant que le délai de prescription n’était pas expiré, selon le juge Gaudreault.
M. Harvey a déclaré que son appel serait interjeté au plus tard le 6 juillet.
Les parties ont donc convenu d’attendre la décision de la Cour d’appel Sylvie avant de discuter du dossier Jérémy et de sa réclamation de 288 000 $, puisqu’il s’agit essentiellement du même complot.
Ainsi, si la Cour d’appel maintient la décision de la juge Manon Gaudreault, « elle mettra également un terme au dossier de Jérémy Gabriel », confirme Me Harvey.
En revanche, si la Cour d’appel donne raison à la tribu Gabriel, l’avocat de Mike Ward, Me Julius Gray, a déjà évoqué la possibilité de revenir une deuxième fois devant la plus haute juridiction du pays dans l’affaire.
Épique
Rappelons que cette épopée remonte à il y a plus de 10 ans lorsque l’humoriste a fait une blague sur “le petit Jérémy” qui souffrait du syndrome de Treacher Collins.
En 2016, la Cour des droits de la personne du Québec a tranché en faveur de Jérémy Gabriel et de sa mère, qui devaient recevoir 42 000 $ en dommages moraux et punitifs de Ward.
La Cour d’appel a confirmé la décision dans le cas de Jérémy, qui devait recevoir 35 000 $, tout en annulant le montant de 7 000 $ que la mère devait recevoir.
C’est devant la Cour suprême que Mike Ward a remporté la victoire finale lorsque les juges ont statué à cinq contre quatre que la tribu Gabriel avait choisi le mauvais véhicule, la Cour des droits de l’homme, pour poursuivre en diffamation et non en discrimination.
Sylvie Gabriel a déposé une poursuite en diffamation devant la Cour d’appel du Québec pour 84 600 $, et son fils a déposé une poursuite de 288 000 $ devant la Cour suprême.