Il y avait tant à faire ! Et elle voulait tellement être exemplaire. Il n’y avait pas de temps pour s’arrêter ! Lorsque les enfants criaient à l’aide ou avaient faim, maman oubliait spontanément sa soif, son envie d’uriner ou son besoin de s’asseoir. Et quand il était temps d’aller se coucher, ce dont elle avait secrètement rêvé toute la journée, elle passait en 10e vitesse pour finir les déjeuners du lendemain, plier le linge et ramasser le tourment que les tout-petits avaient créé. Elle était fière, la mère. Jongler avec tous ces chapeaux comme ça – maman, professionnelle, consultante, amie, femme de ménage, amoureuse, alléluia – était un exploit. Il l’a fait. Non sans difficulté. À bout de souffle, mais clairement en paix. ! Une fois évanouie dans son lit, maman se mettait en mode sommeil, ce qui permettait une certaine récupération, jusqu’au deuxième, troisième ou quatrième réveil de bébé 1, 2 ou 3. Verser le café le matin, de plus en plus plein. Mais quoi de plus normal ? on finit par s’y habituer. Et ainsi les mois se sont succédés, ponctués de virus et autres imprévus, que maman a gérés en se retroussant les manches, non sans stress. Mais bon, capable par elle-même ! N’est pas? Un jour, comme les autres, maman est partie du mauvais pied. Eh bien, elle était énervée, plus nauséeuse, plus étourdie. C’était le début de la grande agitation. Il n’en avait AUCUNE idée. Son corps, bien qu’il puisse tondre la pelouse et courir 5 km dans la même journée, entre deux bras, ne répondait plus aux commandes de base. Marche. Manger. S’habiller. Absence de douleur, faiblesse et incompréhension. Que dit le renard; Tututuututt…! Le mode panique s’est alors mis en place. Maman a appelé tous les professionnels autour d’elle. C’est elle qui est assise dans la tour de contrôle. Oui oui, bien protégé, dans l’espace craniocentrique. Entre les deux tambours, intact. Dans son cerveau, elle pensait qu’elle l’avait fait comme un pro. Ce cerveau, mais béni, plein de travaux et d’amour, gère désormais mal les signaux. Ce cerveau, auquel la mère demandait tout à l’heure d’ignorer sa faim, sa fatigue et sa soif, s’est écourté. Le diagnostic a été immédiatement démenti par l’abonné Comment passer de superwoman à larve effondrée en une seule nuit ? Pffff ! Le diagnostic a cependant été médicalement confirmé : Système nerveux grillé. Comme le toast que maman a refusé de manger ce matin, faute de défaillance neuronale. Ils auraient de toute façon fini au fond du bol, violemment rejetés par le système hypersympathique. éveillé. Crédit : Lux Graves/Unsplash
Ah, ce fameux système sympathique, les griffes de la guerre. Vous voyez, il y a deux systèmes qui coexistent dans le centre nerveux/cerveau :

  1. Le système nerveux sympathique – oh si utile pour gérer la folle journée. Bien que son nom ne corresponde pas tout à fait à sa personnalité, le système sympathique représente l’état de vigilance. C’est lui qui envoie des signaux d’alerte au corps pour se préparer à affronter les obstacles. Il commande : marteler son malaise, ralentir le système digestif, se préparer musculairement à courir un marathon, rester prêt à fuir un ours enragé, respirer vite pour tailler sur place, etc.
  2. Le système parasympathique Ce système nerveux gère subtilement tout le reste du corps : la digestion, la respiration, le fonctionnement des grands organes sans avoir à leur demander des ordres sur une base volontaire. Et comme un vieux couple, ces deux systèmes se picorent parfois. Parfois on banalise la violence d’un souverain compatissant qui rend alors triste l’autre système. Après tout, nous ne sommes jamais tout à fait prêts à affronter un assaut de requins mutants depuis notre matelas chérubin. . Il peut diriger longtemps, sans que nous le sachions. On peut ignorer sa domination pendant des mois. Et même si les courbatures, les indigestions ou les maux de tête veulent mettre de l’ordre dans le système central, nous pouvons facilement appuyer sur MUTE à plusieurs reprises, grâce à notre toute-puissante sympathie. Cependant, lorsque maman choisit d’ignorer ses besoins de base, les signes avant-coureurs de son corps et se donne à fond, le parasympathique risque de s’ennuyer. , personne ne m’écoute. Casser. Ciao. » Digestion terminée Tachycardie, vertiges, vision floue, maux divers. Crise de panique. Vous le nommez. Voulez-vous la preuve que je suis épuisé ?… Le sympathisant m’a réduit au cachot. De son cachot, il trône et se dit qu’il est très bon. Mais je suis important aussi, maman ! l’état de souffrance totale. Le système musculaire ne répond plus. L’appétit et le sommeil ont disparu. Les larmes coulent. Et c’est un gâchis. Savez-vous comment ça s’appelle? Surmenage. Et oui, vous pouvez être lucide, heureux et plein de belles pensées comme celle-ci. Il n’en demeure pas moins que votre corps, malgré toute votre bonne volonté, ne s’intéresse pas à vos commandes volontaires. Votre sympathique s’est échappé, sinon il s’est enfoui dans votre diaphragme et vous empêche de respirer correctement. Le moteur pourrait-il démarrer ? Il fait lapider la mère elle-même, il draine les glandes lacrymales, mais surtout il renoue avec ses besoins de base, car ils sont vitaux. Maman invite son parasympathique à revenir dans sa vie quotidienne en submergeant son sympathique avec de longues respirations. Et donc ça revient à la raison. Respire maman. Inspirez 4 secondes Expirez 6 secondes Par le nez. A côté du ventre. Détendez vos muscles. C’est le meilleur moyen de faire taire votre sympathique, de vous adoucir, de vous donner un coup de pouce. Si vous avez grillé votre système : Entourez-vous. Respirer. Sympathique : 0. Respiration 4-6. Pas de pubs. Lancer la recette. Ah, dors !