Après que le député Eric Coquerel a été interrogé sur son comportement avec les femmes, La France insoumise (LFI) a espéré laisser la poussière retomber en douceur. Les accusations portées contre la toute nouvelle présidente de la commission des finances de l’Assemblée nationale, issue de l’ex-militante Sophie Tissier, ne se limitaient pas à “l’encaissement obstiné il y a huit ans”, comme l’estimait lundi le numéro un du mouvement, Adrien Quatennens, en LCI ?
A LFI, malgré le dépôt par ce dernier d’une plainte pour harcèlement sexuel contre le député, l’affaire a été entendue. Toute la machine de combat avait été déployée sur les réseaux sociaux pour soutenir le député, de la base au sommet. Jean-Luc Mélenchon lui-même a regretté sur son blog une “campagne de diffamation notoire”, l’eurodéputée Leïla Chaibi a dénoncé “une société où les rumeurs sur les réseaux sociaux font office de tribunal populaire”, tandis que Mathilde Panot a démenti les “comparaisons écœurantes avec les Abad ou Darmanin”. Cas’. et lui a assuré : « Il a mon soutien. Au risque de bousculer les militantes féministes, le mouvement a décidé de lancer une opération massive pour faire taire les rumeurs et attaquer la crédibilité des rares témoignages.
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Sophie Tissier, par exemple. Les responsables du parti estiment que l’ancien militant de LFI était ambivalent à propos de Marine Le Pen lors des deux tours. “La marine n’a dérangé personne jusqu’à ce qu’ils soient au deuxième tour… maintenant c’est le diable ?” ! », avait-il notamment tweeté à l’époque, décriant un scrutin sans choix. Une formule pas si éloignée de celles de LFI pendant la campagne, mais qui mérite désormais l’ancien « gilet jaune », « d’opposition » et fondateur de petits partis. , qualifié d’opposant politique.
Le passé a été bouleversé
Jean-Luc Mélenchon a été le premier à dénoncer, dimanche, “un défilé d’accusatrices” ayant “partagé leur activisme depuis des années contre LFI”. Parmi les partenaires de Nupes, peu entrent sur le terrain. Sandrine Rousseau estime que les charges retenues contre la députée sont en deçà du seuil des délits définis par la loi, qu’elles représentent la limite des luttes féministes. Cependant, elle rejette la méthode envers les femmes qui s’expriment : “L’idée n’est pas de leur tomber dessus avec les mains courtes, mais de comprendre pourquoi elles l’ont mal vécu…”
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Non anodin pour un mouvement qui souhaite apparaître comme le premier allié de la cause féministe, l’épisode remue le passé et remet sur le devant de la scène des affaires passées, comme le départ de Thomas Guénolé, un cadre parti sous le choc en 2019 dénonçant le versant « kafkaïen » d’un procès interne pour des faits constitutifs de harcèlement sexuel, faits qu’elle a toujours contestés et qui ont abouti à un procès en diffamation.
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