Envoyé spécial à Strasbourg Réclusion à perpétuité, avec 22 ans de sécurité. Lundi, devant le tribunal correctionnel du Bas-Rhin, le procureur de la République a requis la peine maximale infligée à Jean-Marc Reiser, accusé du meurtre de la jeune Sophie Le Tan le 7 septembre 2018. Les rayons du soleil ont brisé le filet “contre une” absolue violence”, a souligné le représentant du parquet. Plus tôt dans la journée, le Dr. Prosper, un psychiatre spécialiste, a exclu tout “retrait ou altération de la distinction” de l’accusé, le déclarant “pleinement responsable” de ses actes en cas de verdict de culpabilité. Le psychiatre a insisté sur les « traits de personnalité narcissiques » de Jean-Marc Reiser et la « domination absolue » qu’il exerçait sur son environnement. Un témoignage qui a complété le portrait troublant, dressé tout au long du procès, de cet homme condamné à quinze ans de prison criminelle en 2003 pour viol et acquitté en 2001 dans l’affaire de la disparition d’une jeune femme, Françoise Homan. Lire aussi Procès Reiser : la personnalité inquiétante de l’accusé Les avocats de la famille Le Tan ont pour leur part pointé le caractère “violent” de l’accusé avec “les femmes qui l’ont connu”, les “mensonges” de celui qui “n’a cessé de nier alors pour minimiser sa responsabilité”. en l’occurrence, ainsi que sa “froideur” lors de l’audience. “Ses larmes de crocodile n’ont trompé personne”, a déclaré Me Stéphan, évoquant les larmes de Jean-Marc Reiser lors de son interrogatoire sur les événements de vendredi.
“La pré-planification est indéniable”
Lors de cet interrogatoire, le sexologue a reconnu avoir tué et démembré la jeune femme, mais a tenu à nier l’intention de meurtre et l’intention. Tour à tour, ses trois conseils se sont battus pour défendre cette version des “morts”. Alors qu’aux yeux des civilistes et du procureur général, “la préméditation est indéniable”. Lire aussi Procès Reiser : la famille « brisée » de Sophie Le Tan En septembre 2018, l’étudiant en économie “est tombé dans un piège”, a plaidé M Welzer. Le jour où elle a fêté ses 20 ans, “la malheureuse Sophie” avait en réalité “rendez-vous avec la mort”, a ajouté M Stéphan. Lire aussi Procès Reiser : l’accusé nie toujours l’intention de meurtre Toutes les parties étaient d’accord sur un point : seul Jean-Marc Reiser sait ce qui s’est passé le 7 septembre 2018 à son domicile de Schiltigheim, une commune voisine de Strasbourg. Ce sera donc aux juges et jurés de trancher : violences volontaires entraînant la mort sans intention de la provoquer, meurtre, meurtre ? Le choix de la qualification juridique dépend évidemment du montant de la sanction. Les avocats de la défense ont appelé juges et jurés “à juger Jean-Marc Reiser et à ne pas se venger de Sophie Le Tan”, “à ne pas dépasser les limites suggérées par le procureur général” et à refuser de considérer “l’homme du box comme une bête”. . un monstre, une personne assoiffée de sang.” Dans le public, une voix féminine a alors chuchoté: «Mais il l’est. » VOIR ÉGALEMENT –