“Vous êtes à la fois le passeur des inquiétudes des Français, la voix des élus locaux et des territoires, la force d’équilibre et d’apaisement de nos institutions”, a salué le chef du gouvernement, qui avait fait une autre déclaration quelques heures plus tôt. . Assemblée, lu en même temps devant le Sénat par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Le locataire de Matignon a de nouveau défendu la nécessité de “construire ensemble” des compromis, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée, alors que le camp présidentiel est minoritaire au Sénat de droite. Il a confirmé que « dans certains domaines et pour certains textes, au-delà de ce que prévoit la Constitution, il peut y avoir un travail parlementaire[it] commencer dans ce demi-cercle avant de s’étendre jusqu’à l’Assemblée. Mme Borne a également promis d’agir “en étroite collaboration avec les élus locaux” auxquels elle a rendu “hommage” notamment pour le rôle qu’ils ont joué contre le Covid-19, avant d’abandonner son programme en faveur du pouvoir de marché, du plein emploi, de l’écologie, de l’égalité. et souverainetés. Dans une ambiance plus apaisée qu’au Palais-Bourbon, les présidents des différents groupes sénatorials ont insisté, dans la foulée, sur la nécessité de changer de méthode face à « un moment charnière [l’]l’histoire”, comme l’a relevé le président du groupe du Rassemblement européen démocrate et social, à majorité radicale, Jean-Claude Requier. Le premier intervenant, le président des Républicains Bruno Retailleau, a déploré la division “exacerbée” du pays, estimant que “Jupiter s’est transformé en Gulliver pris dans les fils de ses propres contradictions”. « Si vous voulez regagner la confiance des Français, lâchez ‘en même temps’. Faites des choix clairs”, a-t-il lancé à Elisabeth Borne, appelant également l’exécutif à “respecter” le Parlement. La situation, « aussi préoccupante soit-elle, peut-être la fermentation d’un renouveau institutionnel », a été évaluée, pour sa part, par le chef de file des sénateurs socialistes, Patrick Kanner, tandis que le président du groupe CRCE (pour « communiste, républicain , citoyenne et écologiste »), à majorité communiste, Eliane Assassi, a demandé « d’imaginer un système parlementaire véritablement ouvert ». Le leader écologiste Guillaume Godard a appelé “le temps de faire moins de lois et de meilleures lois”. “La majorité républicaine et l’opposition sont vouées à se soutenir”, a estimé Claude Malhuret, président du groupe Indépendants, notant qu’à son entrée à Matignon, Elisabeth Borne a accepté le rôle de “leader du champ de mines”. Dernier intervenant, le sénateur RN Stéphane Ravier a dénoncé le “contexte d’hypercrise”, un choix de continuité fait par le gouvernement. Répondant aux interventions, Elizabeth Bourne a estimé que, « dans la situation sans précédent que [le] pays, le Sénat sera plus que jamais un pôle d’équilibre et de stabilité », ajoutant que « vouloir construire des compromis ne signifie pas être d’accord sur tout ».