Les enfants “ont été remis aux services chargés des pensions alimentaires et feront l’objet d’un suivi médical”, les mères ont été transférées “aux autorités judiciaires compétentes”, ajoute le Quai d’Orsay.

La politique de rapatriement au cas par cas a été critiquée

Depuis 2016, 126 enfants dont les parents ont rejoint les territoires capturés par l’Etat islamique ont été rapatriés en France. Mais la majorité, près de 200 mineurs, ainsi que 80 mères, sont toujours détenus dans des camps contrôlés par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie. A l’instar de l’Allemagne, la Belgique a décidé fin juin de rapatrier la quasi-totalité de ses enfants, dont cinq qui restent sur place. Paris, en revanche, a jusqu’alors toujours suivi une politique de retour au cas par cas – au point d’être critiqué par le Comité des droits de l’enfant des Nations unies, qui considère que la France « a violé les droits des enfants français détenus en Syrie en ne les rapatriant pas ». Ce comité a dénoncé les conditions « dégoûtantes » sur le site, « mettant [la] imiter [des enfants] en danger pendant des années », selon ses conclusions publiées en février. Ces enfants, entassés dans des tentes, exposés à des températures extrêmes, déscolarisés, “sont privés de biens de première nécessité comme l’eau, la nourriture et les soins de santé et courent un risque immédiat de mort”, s’inquiètent des experts de l’ONU. Le monde avec l’AFP