La Commission européenne a proposé mercredi 29 juin que les vingt-sept pays de l’Union européenne (UE) interdisent les versions aromatisées du tabac chauffé, un nouveau type de produit commercialisé sous forme de stick pour concurrencer les e-cigarettes. La proposition va maintenant être examinée par le Conseil de l’UE et le Parlement européen. Dès lors, le texte ne concerne pas les e-cigarettes et leurs liquides, a précisé un représentant du pouvoir exécutif européen, mais il vise la fumée chauffée qui, lorsqu’elle est inhalée, est susceptible d’être nocive pour la santé. Dans un communiqué, la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakidis, a justifié : “Neuf cancers du poumon sur dix causés par le tabac, nous voulons rendre le tabagisme aussi attrayant que possible pour protéger la santé de nos concitoyens et sauver des vies. Pour y parvenir, il est important de prendre des mesures plus fortes pour réduire la consommation de tabac (…) et de suivre le rythme des développements en s’attaquant au flux constant de nouveaux produits entrant sur le marché – ce qui est particulièrement important pour la protection des jeunes. » Lire aussi : Article destiné à nos abonnés Cigarette électronique : “Les données actuellement disponibles ne permettent pas d’évaluer le risque lié à son utilisation”
Des ventes en hausse
La vente des produits du tabac a fait l’objet d’une directive européenne en 2014, qui fixe le cadre juridique du territoire de l’Union, mais l’évolution de ce marché autorise la Commission à modifier ce cadre.
Mercredi, le responsable de l’UE a souligné que le volume des ventes de “produits du tabac chauffés” avait augmenté de 10% ou plus dans au moins cinq pays de l’UE, le minimum requis pour durcir la législation.
Selon la Commission, les ventes de ce dernier type de produit ont explosé dans de nombreux États membres entre 2018 et 2020, notamment en France (augmentation de 406 %), au Portugal (180 %) ou aux Pays-Bas (153 %).
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Le monde avec l’AFP