C’est que ce monsieur, apparemment, cherche la gloire en tant que militant antiraciste, gloire qu’il ne peut atteindre en tant qu’artiste avec un succès minimal. J’ai pensé qu’il lui plairait beaucoup de le nommer. Par contre, il a récemment donné une entrevue à la CBC tellement délirante que je dois retourner à son dossier et le nommer. L’AMOUR DE L’ACTIVISTE Lorsque le CRTC accuse Radio-Canada d’utiliser le « n-word », son pendant anglophone, la CBC, tend son micro au plaignant Ricardo Lamour et produit un article complaisant qui penche carrément de son côté, sans donner la parole à ceux qui ont été horrifiés par cette décision ! La première phrase du texte donne le ton : « Un Montréalais noir espère que Radio-Canada travaillera plus fort pour tenir compte des réalités de sa communauté. Oh, Ricardo Lamour est le représentant de toute la communauté afro-canadienne ? L’article poursuit : « Pour Lamour, la décision du CRTC représente la fin d’un calvaire commencé il y a deux ans lorsque la présentatrice Annie Desrochers et le chroniqueur Simon Jodoin ont prononcé à plusieurs reprises le mot ‘n’. Un supplice ? Sérieusement? Ce mot que le dictionnaire définit comme « une douleur très vive (physique ou morale) » ? Lamour explique au journaliste de la CBC qu’il a entendu le segment en question alors qu’il s’apprêtait à donner une entrevue à la radio. Comment a-t-il réagi ? “J’ai complètement perdu ma concentration. J’étais énervé.” Il ajoute que l’émission aurait dû avertir ses auditeurs que le “mot n” était sur le point d’être utilisé. Et que les membres de l’équipe auraient dû savoir que le mot allait être mal reçu, trois mois après le meurtre de George Floyd. Et ce n’est pas tout. La CBC décrit le processus de plainte de Lamour au CRTC comme “exigeant et épuisant”, car elle a dû “envoyer plusieurs courriels de suivi pour obtenir une réponse”. Mais notre homme n’est pas du genre à tomber ou à s’écraser, mesdames et messieurs ! Bien que le processus ait été épuisant (imaginez écrire plus d’un e-mail !), elle « s’est sentie obligée d’aller jusqu’au bout, sinon elle ne pourrait pas regarder les jeunes avec qui elle travaille dans les yeux ». Car ce n’est pas seulement le titre d’un livre répertorié dans une chronique, selon Ricardo Lamour, il s’agit de “la déshumanisation des corps noirs, des âmes noires, des voix noires”. Et Lamour de conclure en disant au journaliste : « Radio-Canada devrait tenir compte du contenu qu’elle produit et de son impact sur ma santé mentale. UN HÉRO! En résumé : un militant subit une « torture » lorsqu’il entend à la radio un mot qui a un impact sur sa santé mentale et doit faire ce qu’il considère comme des démarches exhaustives pour porter plainte, faute de quoi il aura honte de se dévisager la glace. Misère! Nous ne parlons que du titre d’un livre. M. Lamour est-il un peu trop sensible ?