Il avait incarné l’un des fils de Corleone dans le mythique Parrain et un écrivain dans le triste Misère : l’acteur américain James Caan est décédé à l’âge de 82 ans après une longue carrière où il a joué pour les plus grands réalisateurs. “C’est avec une grande tristesse que nous vous informons du décès de Jimmy dans l’après-midi du (mercredi) 6 juillet”, a déclaré sa famille dans un tweet publié sur le compte de Caan. Son manager, Matt DelPiano, a confirmé la nouvelle à l’AFP. Né dans le Bronx à New York en 1940 dans une famille d’immigrés juifs d’Allemagne, James Caan débute sa carrière par de petits rôles à Hollywood dans les années 1960, notamment dans Irma La Douce (1963) ou People de Billy Wilder. sous la pluie, de Francis Ford Coppola (1969).

Un acteur “drôle, loyal et attentionné”

Trois ans plus tard, le grand réalisateur américain lui confie l’un de ses rôles les plus célèbres, dans le premier volet de la trilogie Le Parrain, saga épique sur la mafia italo-américaine qui a marqué l’histoire du cinéma et fêté cette année ses 50 ans. James Caan joue Sonny Corleone, le fils aîné de “don” Vito Corleone (Marlon Brando), et son meurtre brutal sous une pluie de balles dans un poste de péage est devenu l’un des moments déterminants du film. Le rôle lui a valu une nomination aux Oscars. “Je pense toujours que si j’avais eu la monnaie ce jour-là, j’aurais pu être beaucoup plus riche”, a-t-il plaisanté des années plus tard, faisant référence à sa mort au péage en attendant sa monnaie. “Si j’avais su qu’ils allaient faire ‘Le Parrain 2’ (dans lequel il avait un petit rôle de flashback), j’aurais refusé de mourir”, a-t-il plaisanté, qualifiant ce film de “bénédiction” pour lui. “Jimmy était quelqu’un qui a fait partie de ma vie plus longtemps et plus intimement que n’importe quelle autre figure du cinéma que j’ai jamais connue”, a réagi Francis Ford Coppola, saluant dans un communiqué à l’AFP son “vieil ami et “l’une des personnes les plus drôles que j’aie jamais connues”. jamais connu”. Dans la foulée de ce rôle dans Le Parrain, James Caan a été appelé pour la première fois comme témoin en 1985 dans un procès populaire à New York parce qu’il connaissait l’un des accusés, un membre de la famille Colombo, Childhood. Il témoigne ensuite, toujours à New York, en 1992 lors d’un autre procès où il se présente comme le meilleur ami d’un membre éminent de la famille Bonanno Mafia toujours dans le box des accusés. Après Le Parrain, sa carrière se poursuit avec des rôles dans d’autres films classiques, comme Rollerball (1975), du nom de ce sport violent pratiqué dans une société futuriste, ou le Solitaire de Michael Mann (1981). A lire aussiLe manoir du film Le Parrain a été mis en vente pour (seulement) 89 millions de dollars L’un de ses autres rôles majeurs a été offert dans Misery (1990), un film exténuant adapté du roman de Stephen King. Il campe magistralement l’auteur Paul Sheldon, kidnappé dans les montagnes du Colorado par un admirateur maléfique incarné par Kathy Bates. “Ses films étaient les meilleurs des meilleurs”, a tweeté l’acteur et scénariste new-yorkais Adam Sandler. “Je l’aimais tellement. J’ai toujours voulu être comme lui. Je suis tellement content de l’avoir rencontré. Je n’ai jamais arrêté de rire quand j’étais avec cet homme”, a-t-elle ajouté. Acteur prolifique, apparu dans des dizaines de films sur six décennies, dont The Yards (2000) de James Gray, City of Ghosts (2002) de Matt Dillon, ou prêtant sa voix à Cloudy with a Chance of Meatballs (2009), James Caan s’est marié quatre fois et a eu cinq enfants. “Jimmy était l’un des plus grands. Non seulement il était l’un des meilleurs acteurs que notre industrie ait jamais vu, mais il était drôle, loyal, aimant et affectueux », a déclaré le manager Matt DelPiano.