Posté à 14h53 Mis à jour à 17h12.
Mylène Crête La Presse
“Nous avons appris de ce qui s’est passé en janvier et février”, a déclaré l’inspecteur Frank D’Aoust dans une interview. Les roulottes sont garées depuis mercredi après-midi sur la section de la rue Wellington qui est toujours accessible aux véhicules. Depuis le « convoi de la liberté », les 500 mètres des Perivolos du Parlement se parcourent uniquement à pied ou à vélo sauf pour les véhicules d’urgence. “Nous nous assurons d’avoir suffisamment d’effectifs avant que l’escorte n’arrive dans la ville pour prendre les choses en main”, a-t-il ajouté. Malheureusement, en janvier et février, nous n’étions pas prêts pour ce qui allait arriver. » Au plus fort de la crise, l’ancien chef de la police d’Ottawa, Peter Sloley, a fait appel à 1 800 policiers supplémentaires pour retirer des centaines de camions et leurs klaxons qui avaient été installés dans les rues du centre-ville de la capitale fédérale. Il a démissionné une semaine plus tard. Le gouvernement fédéral a alors invoqué la loi d’urgence. Quelques jours plus tard, une vaste opération policière de trois jours parvient à disperser les manifestants. La Sûreté du Québec était de la partie et sera de retour à Ottawa vendredi. L’inspecteur D’Aoust n’a pas divulgué le nombre total d’agents en service, mais a déclaré qu’Ottawa avait reçu l’aide d’autres corps policiers pour augmenter son nombre. Le Service de police de Montréal apportera également son aide, tout comme la Gendarmerie royale du Canada (GRC), la Police provinciale de l’Ontario et d’autres polices municipales de l’Ontario. PHOTO SEAN KILPATRIC, LA PRESSE CANADIENNE Un semi-remorque attend sur la rue Wellington, à quelques centaines de mètres du Parlement. Les manifestants sont attendus jeudi en fin d’après-midi et vendredi après-midi. L’inspecteur D’Aoust précise qu’ils pourront marcher et se faire entendre, mais pas encombrer les rues du centre-ville avec leurs véhicules. La réserve des Forces armées canadiennes James Top devait arriver au Mémorial national de guerre jeudi soir après avoir parcouru plus de 4 000 milles de Vancouver à Ottawa. Il estime que le gouvernement fédéral a fait beaucoup pour imposer des vaccinations obligatoires dans les services publics et les transports. Cette exigence a été levée le 14 juin, mais demeure en vigueur dans les Forces armées canadiennes. Selon le gouvernement fédéral, 773 fonctionnaires ont révélé qu’ils n’avaient pas été vaccinés, soit 0,3 % de l’ensemble de la fonction publique. “La marche était un moyen d’attirer l’attention de nos élus pour leur faire comprendre les dommages causés non seulement aux fonctionnaires fédéraux mais aussi au secteur privé”, a-t-il expliqué. Il y a des gens qui ont perdu leur emploi ou qui n’ont plus de salaire. » Il appelle non seulement à la levée du vaccin, mais à son abolition. que les personnes suspendues puissent retourner au travail et que nous leur donnions une compensation financière. Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, l’a accompagné jeudi. “Je pense qu’il se bat pour le droit de choisir”, a-t-il déclaré à un journaliste de CTV. Les gens devraient avoir le droit de prendre leurs propres décisions concernant leur corps. » Le réseau canadien anti-haine relie M. Top à des groupes radicaux de droite. M. Top affirme s’être inspiré du « convoi de la liberté », mais prend ses distances avec les organisateurs. “Je n’ai pas l’intention d’occuper la ville”, a-t-il déclaré. La réserve a cependant rencontré la semaine dernière un groupe de députés conservateurs avec l’un des anciens conseillers de Donald Trump et l’un des volontaires du Freedom Convoy, Tom Marazzo. M. Top doit prendre la parole lors d’un pique-nique dans un parc à quelques kilomètres du Parlement vendredi après-midi. Puis une balade est prévue en milieu d’après-midi. La police confirme que certains manifestants ont exprimé leur intention de s’installer dans le centre de la ville jusqu’au mois de mai travailliste. PHOTO SEAN KILPATRIC, LA PRESSE CANADIENNE Une clôture métallique a été érigée à la Cour suprême du Canada en vue de la manifestation attendue. La ville a mis en place une “zone de contrôle” dans le centre-ville de la capitale fédérale où les véhicules stationnés illégalement ne sont pas tolérés. Les amendes ont été portées à 1 000 $. Selon les dernières informations vendredi en fin d’après-midi, la police de la ville a délivré 234 contraventions de stationnement et remorqué 59 véhicules situés dans cette zone de contrôle. La population est invitée à se déplacer en transports en commun, gratuits pour l’occasion. La police a signalé une seule arrestation jeudi. Le Service de protection du Parlement a également pris des mesures. Les familles devront passer par un détecteur de métal si elles veulent s’approcher du Block Center même pour prendre une photo. Tous les sacs sont fouillés et une longue liste d’articles interdits a été affichée sur la clôture en fer forgé entourant le Parlement. Les tentes, tables ou ustensiles de cuisine ne sont pas autorisés.