La recrudescence des cas de monkeypox dans des pays où il est normalement absent inquiète les autorités sanitaires depuis plusieurs mois. Alors que la France compte 498 cas actifs, Nicolas et Corentin, qui ont contracté le virus, témoignent sur BFM TV. Lorsqu’il a commencé à ressentir de la fièvre et un grave mal de gorge, Nicholas était à mille lieues de soupçonner le virus qu’il avait contracté. “A l’hôpital, quand ils m’ont dit que j’avais peut-être la variole, je n’y croyais pas du tout.” C’est ce mercredi 29 juin qu’il a reçu ce diagnostic. Quelques heures après le premier mal de gorge, les cloques caractéristiques du monkeypox commencent à apparaître. “Cela ressemblait à de minuscules piqûres de moustiques, mais honnêtement, si on ne m’avait pas posé la question, je ne les aurais remarquées à aucun moment. J’ai dû regarder mon corps avec une loupe”, explique-t-elle. Le jeune homme est aujourd’hui hospitalisé et prend de la morphine depuis 5 jours. “Je n’ai jamais eu autant mal au cou”, poursuit Nicolas. L’infection aurait pu avoir lieu à la fête de la musique, lors d’un contact rapproché au niveau de la bouche avec un ami.
« Des lésions extrêmement douloureuses et très limitantes »
C’est aussi un “contact rapproché avec une personne dans un contexte festif”, qui a conduit Corentin à contracter le virus. Elle explique que cela a commencé par une sensation “très douloureuse et ne s’améliorant pas” de symptômes ressemblant à des hémorroïdes. Les boutons sont alors apparus rapidement. “J’ai des lésions extrêmement douloureuses et très très contractiles qui sont apparues sur les muqueuses”, au niveau des parties génitales. “Puis enfin, des types de boutons sur le corps et le visage : des croûtes qui ne guérissent pas, en gros.” Vous serez diagnostiqué avec la variole du singe trois jours après les premiers symptômes. « J’ai trouvé ça anormal et je suis vite allé à l’hôpital car c’était déjà très contraignant : je n’arrivais plus à dormir. C’étaient des nuits blanches. Je ne pouvais plus manger, je l’évitais car j’avais très mal quand j’allais aux toilettes. Si son état s’améliore aujourd’hui, il raconte cette expérience comme une véritable épreuve. “On m’a prescrit des analgésiques puissants parce que la douleur était insupportable. Aujourd’hui, je vomis encore et les boutons sont toujours là même s’ils ont commencé à rétrécir un peu.” Désormais, Nicolas et Corentin militent auprès des autorités sanitaires françaises pour créer un système de prévention et d’information sur les dangers de cette maladie.