“Je garde ma moyenne entre 14 et 16 ans pendant deux ans, mais, au final, je n’ai que le bilan assez bien”, constate Clément, 18 ans, nouveau bachelier généraliste dans un lycée de Voiron, en Isère. Il a obtenu des résultats légèrement inférieurs en gestion et en gestion et en sciences numériques, avec un score de 11 le jour du test. Il a eu 14 ans cette année-là. Il était prévu au moins dans la référence ci-dessus. Un constat partagé par Laé sur Gard, qui n’avait pas de rapport : « J’attendais au moins plutôt bien le rapport, même avec de la chance. Surtout compte tenu de l’effort mis dans mes critiques. Je ne pensais pas avoir raté mes examens”, raconte le jeune de 17 ans déçu. La philosophie a gagné Maxence, à Paris, qui a mal compris le thème « Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ? » et a obtenu une note de 8. Plus que la référence, il a beaucoup mieux ciblé ce sujet. Pour Elie, à La Roche-sur-Yon (Vendée), c’est un mauvais choix de majeure en première qui l’a privé du bien reporté : « L’ingénierie n’était pas faite pour moi. J’ai eu 7/20 avec le facteur 16, c’est brutal. je suis déçu”
Les Déceptions du Grand Oral
Dans le programme du BAC depuis la réforme de Jean-Michel Blanquer en 2021, le Grand Oral, une épreuve de 40 minutes, n’a pas réussi à tous les diplômés. Mathis est tombé sur le sujet suivant : « Optimiser sa trésorerie, une nécessité ? “. Le lycéen de 18 ans avait 11 ans et n’avait aucun rapport : “J’ai eu une première année difficile, j’avais la phobie scolaire, j’ai dû suivre des cours à distance avec le CNED, avec très peu d’accompagnement…” La frustration est profonde. “Toutes les notes de la première année ne comptent pas pour le baccalauréat. Il n’y a pas de sport spécifique pour augmenter votre GPA. Cela peut être une déviation.” Précieux sésame en poche, Fiona revient aussi amèrement de son calvaire du Grand Oral. Elle a dû expliquer comment la littérature peut aider à exprimer sa sensibilité. Son pilier : La vie invisible, d’Addie Larue. Elle s’imaginait au moins moyenne : « Je ne pensais pas que le jury me mettrait à ce point. J’avais réussi ma présentation.” Malgré le 9 et la déception, elle va continuer à faire ce qu’elle aime et entamer une licence LEA en anglais et en espagnol à la rentrée.
Les attentes de la famille
Ceux qui ont eu la chance de voir leurs résultats à temps n’ont pas tardé à annoncer la nouvelle à leurs parents : “Il y a toujours la peur de décevoir les proches et beaucoup peuvent le sentir”, commente Mathis lui-même. Surtout quand la tradition familiale est très bien la référence. C’est le cas de Léa, lycéenne à Limoges, qui a “seulement” acquis le bien de référence. Elle n’est pas fauchée, loin de là, mais sa sœur, son frère, son père et sa mère ont tous obtenu leur diplôme. Alors l’amertume est présente : « Je suis un peu envahisseur (rires). J’échoue à 15,5, je n’en suis vraiment pas loin. J’attendais vraiment ce rapport, j’ai demandé à mes copies de comprendre. » Pendant ce temps, Léa s’est dit qu’elle fêterait ce mardi soir avec des vacances bien méritées et un diplôme (après tout).