On l’a vu dans Le Parrain, de Francis Ford Coppola (1972) qui l’a révélé, Rollerball, de Norman Jewison (1975), Elite Killer, de Sam Peckinpah (1975) ou Blood Ties, de Guillaume Canet (2013). James Caan, l’une des figures emblématiques du “New Hollywood” – le mouvement cinématographique américain de la fin des années 1960 au début des années 1980 – est décédé mercredi 6 juillet, a annoncé sa famille sur son compte Twitter officiel. Il avait 82 ans. James Caan est né le 26 mars 1940 dans le Bronx et a grandi dans le Queens, New York, dans une famille juive d’origine allemande. Sa première éducation physique a été de transporter des carcasses de bœuf à 5 heures du matin pour son père, qui travaillait au marché de gros de la viande. Le jeune James Caan vit dans la rue, joue les chefs de gang. Le sport lui permet de ne pas devenir un voyou professionnel. “Je suis devenu acteur après avoir tout essayé, le basket, le foot, les combats de rue, sauveteur sur les plages, directeur sportif dans une colonie de vacances… J’y ai découvert les plaisirs pervers de la comédie”, raconte-t-il au Monde en 1988.
Relatif à Francis Ford Coppola
Marié et père d’un enfant, il a échappé à la guerre du Vietnam. Son premier grand rôle fut dans A Woman in a Cage (1965) de Walter Grauman, où lui et sa bande torturent une Olivia de Havilland infirme piégée dans un ascenseur.
Mais c’est surtout Francis Ford Coppola qui le révèle au grand public. En 1968, ils se sont rencontrés sur le tournage de People of the Rain. Quelques années plus tard, alors que Coppola tournait Secret Conversation (avec Gene Hackman et Robert Duvall), James Caan s’est faufilé sur le plateau, a enfilé une moustache et s’est glissé parmi les figurants. Pour Coppola, ce sera Sonny Corleone dans Le Parrain (1972), pour lequel il a été nominé pour un Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle. Il a repris le rôle dans The Godfather, Part 2 (1975).
James Caan et 2010. GABRIEL BOUYS / AFP
Il a joué dans deux films de Claude Lelouch : Un autre homme, une autre chance (1977) et Les uns et les autres (1981). Pour l’un de ses autres grands rôles, dans Misery de Rob Reiner (1991), adapté du roman de Stephen King, il incarne un écrivain kidnappé par une femme maléfique interprétée par Kathy Bates.
Tout comme Coppola, James Caan a fait des films qu’il n’aurait probablement pas dû faire. Il refuse également des films qui auraient bien servi sa carrière : Superman, Kramer contre Kramer, Vol au-dessus d’un nid de coucou.
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