Il ne sort pas de nulle part. François Brown a été nommé lundi ministre de la Santé par la Première ministre Elizabeth Bourne. La mission “éclair” en situation d’urgence lui a été confiée. Son objectif était d’identifier les différents problèmes du système de santé à l’approche de la saison estivale et de proposer des solutions. Mais cette nomination parle pour certains soignants. A commencer par Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, représentant de l’Association des médecins urgentistes de France et député de l’Union populaire. Interrogé par France Info, il estime que la nomination de François Brown au ministère de la Santé constitue un “véritable défi”.
“Un vrai problème politique”
Ce sont justement les suggestions faites après l’envoi flash qui semblent poser problème. Celles-ci seraient « désastreuses » et « en rupture » avec le « service public ». Pour Christophe Prudhomme, fermer les urgences la nuit n’est pas une solution, même à court terme. De même, appeler le 15 pour une admission à l’hôpital pourrait être un nouvel obstacle pour le numéro d’urgence, explique-t-il à France Info. Il y aura un bouleversement dans le monde de la santé et dans la population “M. Brown n’est pas une personne responsable et sensée”, déclare un médecin urgentiste qui poursuit un médecin “qui a choisi des questions de pouvoir et soutenu une politique de dégradation du service public”. Et d’ajouter : “Il y a un vrai problème politique aujourd’hui et je pense qu’il va y avoir une révolte dans le monde de la santé et dans la population contre la politique alarmante que prône M. Braun.” D’autres professions, en revanche, voient la nomination de François Brown d’un œil plus neutre. C’est le cas du Syndicat des Chirurgiens Dentistes de France qui “félicite le Dr François Brun pour sa nomination au poste de ministre de la Santé et de la Prévention”. Ces derniers l’obligent à engager “des réformes pour gagner du temps médical et soulager les files d’attente”.