Posté à 11h23
Henri Ouellette-Vézina La Presse
La Fondation Rivières, qui organise l’événement annuellement depuis plus de 15 ans dans plusieurs villes du comté, précise d’emblée qu’à Montréal, l’objectif est de « se jeter à l’eau pour revendiquer un accès public et sécuritaire à la baignade dans le Vieux-Port, particulièrement dans Quai Jacques-Cartier ». Des personnalités publiques et politiques étaient présentes pour cette 16e édition vendredi, dont l’auteur-compositeur-interprète et fondateur de Clay and Friends Mike Clay, le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain Michel Leblanc et la conseillère de la mairesse Alia Hassan-Cournol. L’ancien porte-parole de Québec solidaire Amir Khadir était également présent.
PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Le chanteur et fondateur de Clay and Friends, Mike Clay, était présent. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Le traditionnel Grand Splash a eu lieu vendredi au Vieux-Port de Montréal. PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE Environ 150 personnes y ont participé, visant à démocratiser l’accès à l’eau.
1/3 Le chanteur et fondateur de Clay and Friends, Mike Clay, était présent. Le traditionnel Grand Splash a eu lieu vendredi au Vieux-Port de Montréal. Environ 150 personnes y ont participé, visant à démocratiser l’accès à l’eau. Rappelons que l’idée d’installer un port dans la zone n’est pas nouvelle. Il s’agit de la 16e édition du Grand Splash sur ce site. Par le passé, des mobilisations ont souvent eu lieu sur la scène politique. André Bélanger, directeur général de la Fondation Rivières, appelle depuis plusieurs années à changer les mentalités, arguant que la qualité de l’eau est là. «En matière de sécurité, ça fait 18 ans qu’ils avancent cet argument au Québec, donc il y a des solutions», a-t-il dit. La ville de Québec lancera en effet une piscine dans son port cet été. Le Port de Québec a annoncé fin mai la création du projet Oasis, un lieu qui s’articulera autour de la baignade au pied du Vieux-Québec. L’espace aménagé dans l’actuel Bassin Louise offrira plusieurs tapis roulants de longueur olympique (50 m), ainsi qu’un espace de nage libre.
“C’est peut-être”, mais…
En 2017, le parti Projet Montréal de Valérie Plante promettait d’installer un bain portuaire dans le Vieux-Port de Montréal. En 2020, cependant, la Municipalité a été contrainte d’abandonner le projet, après la publication de nouvelles études, selon lesquelles il serait très difficile de construire un bain portuaire, compte tenu des activités du port et du courant dans l’industrie. Cependant, la qualité de l’eau, jugée « bonne », ne sera pas remise en cause. “Oui, ça pourrait être une station thermale portuaire en centre-ville”, précise Alia Hassan-Cournol. “La seule chose que nous avons, c’est que nos études montrent que la sécurité est discutable ici, pour deux raisons : il y a de forts courants et il y a encore beaucoup d’activité portuaire et de navires qui passent”, a-t-il déclaré. Cependant, le consultant espère pouvoir trouver une solution prochainement. « Est-ce ici, ou ailleurs dans le centre-ville ? Nous continuons à étudier. Nous ne voulons pas attendre encore dix ans pour accéder à la baignade. “Nous ne sommes plus là”, a-t-il déclaré. « C’est aussi une question de justice climatique », rappelle André Bélanger, dont l’équipe a récemment demandé une rencontre avec la Société du Vieux-Port de Montréal pour faire le point. « Nous voulons être là avec Tourisme Montréal, la Chambre de commerce et d’autres, pour essayer de montrer qu’il y a un appétit et une volonté commune, notamment dans le cadre de la revitalisation du centre-ville », conclut-il. disant aussi qu’il espère une multiplication des zones de baignade, sur toute l’île. Bien qu’elle émette plusieurs réserves, la Société du Vieux-Port de Montréal – dont le directeur général est la Société immobilière du Canada – s’est néanmoins dit « ouverte » l’an dernier à développer un bain portuaire sur son territoire. L’équipe a ensuite expliqué qu’elle travaillait avec la ville sur une “alternative” au quai de l’Horloge, une option qui a été à plusieurs reprises rejetée en raison de problèmes de sécurité, notamment d’alimentation et des dangers liés à la navigation.