« Tout dépend de la direction, insiste Fabrice Michaud, secrétaire général de la CGT Transports. Jusqu’à présent, leurs propositions ne sont pas satisfaisantes. “Après l’échec des négociations avec les syndicats vendredi dernier, refusant une augmentation forfaitaire de 4%, la direction d’ADP a décidé, ce lundi, de prendre unilatéralement des mesures pour ‘donner immédiatement du pouvoir d’achat aux salariés’.

“Ce n’est pas acceptable”

A partir du 1er juillet, il comprend une augmentation forfaitaire de 1,5 % et jusqu’à 5 % de « complément » pour les moins bien payés. “Il a entraîné le retour de tous les salariés à leur salaire de 2019 à partir du 1er juillet 2022. Initialement, ce retour ne devait avoir lieu que le 1er janvier 2024 avec le soi-disant Accord (plan d’aménagement du contrat de travail), convenu en juillet 2021 », se vante-t-on auprès de la direction. Les ouvriers avaient, à l’époque, accepté une baisse de salaire de 5 %. Pour les sapeurs-pompiers, dont la grève affecte lourdement la capacité d’assurer les trajets, l’administration a procédé à une « revalorisation spécifique » du premier taux de rémunération de 9,9 %. Autant de gestes, présentés ce mardi dans les différents syndicats, qui ne satisfont pas les représentants des travailleurs, s’appuient sur leurs revendications : ils veulent obtenir une augmentation générale de 6 %. « L’augmentation supplémentaire vendue par la direction, ce sont les primes, qui s’arrêtent au 1er janvier 2024 ! Cela équivaut à un gel des salaires pour 2019. Ce n’est pas acceptable », s’inquiète Rachid Eddaidj, secrétaire général de la CFE-CGC ADP. Les syndicats espèrent rouvrir les négociations dans les prochaines heures pour trouver une issue à la crise.