HISTOIRE – La première ministre, qui devrait prononcer un discours de politique générale, doit encore asseoir son pouvoir et convaincre les ténors de sa propre majorité, à commencer par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, qui ont eu l’occasion de tester son autorité face à la récent remaniement gouvernemental. Ecrits à l’encre turquoise et en majuscules, les premiers mots d’Elisabeth Borne prononcés en mai dernier sur les marches de Matignon sont saupoudrés de touches de Stabilo jaune fluo. Parmi les ‘CHALLENGES AHEAD’ répertoriés avec application sur deux feuilles, ‘CLIMAT CHALLENGE’ est placé en tête de l’agenda du bon élève des cinq dernières années. Sept semaines plus tard, un autre défi plus prosaïque attend initialement Borne. Celui de réussir à continuer à Matignon malgré les embûches qui se dressaient sur son chemin. Le discours d’orientation, attendu ce mercredi à l’Assemblée nationale, sera prononcé devant un public bien moins bienveillant que les huissiers et collaborateurs de la décentralisation. De la tribune qui domine l’hémicycle du Palais Bourbon, elle pourra observer d’un coup d’œil ceux qui s’affairent déjà à compliquer sa mission. Les opposés bien sûr qui ont remporté suffisamment de places en juin pour couvrir la voix du premier…
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