Pour la majorité donc, les conditions ne sont tout simplement pas réunies pour passer ce vote – qui est facultatif. “Un vote de confiance dans ce contexte n’aurait tout simplement pas de sens”, estime Maud Bregeon, députée Renaissance-LREM des Hauts-de-Seine. La confiance doit se construire au fil du temps, texte par texte. ” Au contraire, la députée socialiste Valérie Rabault a évalué lundi soir à la LCP qu’Elisabeth Borne y avait commis ” une erreur magistrale “. Pour elle, malgré la majorité relative, l’échec n’a pas été facile : “La majorité est relative et elle doit en tenir compte, c’est-à-dire qu’elle peut mettre dans son programme des propositions qui ne viennent pas avec sa majorité relative. »
Vote de censure : la PM @Elisabeth_Borne commet une “erreur magistrale”, déclare @Valerie_Rabault.» “Terreur en tant que PM, erreur en tant que femme.” #AuditionPublique pic.twitter.com/7pYG2ViDcX
– LCP (@LCP) 4 juillet 2022
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Un non-événement ?
On verra mercredi si le discours du Premier ministre prend en compte ce nouveau rapport de force. En attendant, il est difficile de voir une tentative macroniste de changer fondamentalement la situation. “Il n’y a pas de volonté dans l’opposition de trouver des points d’accord global”, estime Mont Bregeon, qui rappelle qu’Elizabeth Bourne n’est pas la première à ignorer le vote de confiance. Au fond, la décision du Premier ministre ne se discute pas du tout dans les rangs des macronistes, c’est une évidence. “Il y a de l’inflation, le Covid-19 revient, tout le monde veut probablement avoir un travail”, souffle un partenaire du Modem agacé. Vote de confiance ou pas, ce serait presque un fait. « Oh, par contre, chez Nupes, ils veulent essayer d’en faire un événement ! “, ajoute la même source. Car l’opposition de gauche ne veut pas rater l’occasion de voter au Parlement pour le gouvernement. Si Elisabeth Borne ne revient pas sur sa décision, les groupes Nupes déposeront mercredi une motion de censure commune. Ou, pour reprendre le lexique de Nupes, « motion de censure », pour compenser le vote de censure qui n’aura pas lieu.
La motion d’impeachment, une bonne affaire pour Borne ?
Ce choix de la gauche n’est peut-être pas une si mauvaise affaire pour le gouvernement. Car si les Nupes insistent sur le parallèle confiance/non confiance, les règles pour voter une motion de censure sont différentes de celles d’un vote de confiance. Et bien plus difficile pour les partis d’opposition : bref, il faut qu’au moins 289 députés et eurodéputés votent pour cette proposition, les abstentions ne comptent pas. Pourtant, RN et LR ont déjà annoncé qu’ils ne voteraient pas en faveur du texte de gauche. « Si les autres groupes ne votent pas pour, cela se focalisera immédiatement sur le fait qu’il n’y a qu’une centaine de députés qui ont voté pour. Et que donc les Nupes sont loin d’être majoritaires, contrairement à ce qu’ils tentent de vous faire croire’, estime le proche de Modem évoqué plus haut.
En tout cas, cela peut prouver que même si le gouvernement ne dispose que d’une petite majorité relative derrière lui, l’opposition est extrêmement divisée… Et offre-t-elle une victoire facile à Elisabeth Borne ? “Il ne s’agit pas de gagner ou de perdre, cela obligera chaque député à se demander s’il est dans l’opposition ou dans la majorité”, a déclaré Arthur Delapor, député PS du Calvandos et porte-parole de son groupe. Certes, mais la droite et l’extrême droite semblent assez bien résister à cette pression. Et d’envoyer la masse du blocus politique à gauche : “Vous savez, les Français, sur le terrain, dites-moi ‘proposez, battez-vous !’ (…) Ils ne cherchent pas à casser une machine ou à bloquer une institution », a déclaré mardi matin Sébastien Chenu, député RN du Nord. Les programmes contradictoires de l’opposition sont la meilleure assurance-vie d’un gouvernement minoritaire.
📹 Nous portons la voix de millions de Français qui nous disent “battez-vous !” Ils nous disent de proposer, de promouvoir ce que nous croyons : ils ne cherchent pas à bloquer l’institution. @publicsenat pic.twitter.com/lroJqdEOBa
— Sébastien Chenu (@sebchenu) 5 juillet 2022
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